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UN LIVRE DE PETER SEEWALD

Un livre en allemand de Peter Seewald

Article du journal italien "Panorama"
Voici le lien vers un site allemand où l'on peut acheter le livre:
Benedikt XVI. Ein Porträt aus der Nähe

Il faut visiter ce site, car il y a une galerie-photos, avec notamment des photos des grands-parents de Joseph.

Espérons, nous aussi,(sans trop y croire) que ce livre très "tentant" que l'article nous invite à découvrir, sera traduit en français.
Ce sont des anecdotes, sans doute, mais comme elles émanent de Peter Seewald, qui non seulement connaît très bien notre Pape, mais, si l'on en juge par les deux livres d'entretiens qu'il a écrit avec lui, semble un homme de grande culture, ces anecdotes sont crédibles.
Vive les anecdotes, donc, qui découvrent un peu l'homme derrière l'icône. Et quand un journaliste a interrogé Georg R pour écrire son livre.... on a vraiment envie de le lire!!!


 
 

Musique, chats, chocolat... les passions de Benoït,

Les femmes qui ont compté, la santé fragile, l'humour avec ses étudiants, le plaisir des promenades... En Allemagne, paraît un livre sur Ratzinger, écrit par un journaliste qui le connaît bien. Voici ce qu'il révèle.

Quand il était archevêque de Munich, on disait qu'il n'utilisait que des mouchoirs blancs et bleus, aux couleurs de la Bavière. C'est probablement une légende, mais il est certain que la terre natale conserve une place spéciale dans le coeur de Benoît XVI.
Le voyage de la mémoire est déjà mis en chantier: du 10 au 15 septembre, le Pontife retournera en Bavière. Et déjà, quelques étapes ont filtré: Munich, Ratisbonne, le sanctuaire marial d'Altötting, le village natal, Marktl am Inn.
Son frère Georg espère que le Pape pourra séjourner chez lui, dans le centre historique de Ratisbonne, et écouter le choeur des voix blanches du Dôme qu'il a dirigé jusqu'en 1997. Ou bien s'arrêter à Pentling, au Sud de la ville, dans la petite villa blanche à 2 étages dans le style des années 60, que le même Josef Ratzinger fit construire, et qui est resté sa propriété. Tout près se trouve le cimetière Saint-Joseph, à Ziegetsdorf, où reposent ceux qui lui sont chers.

La Bravière se prépare à faire un triomphe (NDT: riabbraciare, littéralement "reprendre dans ses bras") son enfant le plus illustre, et la presse allemande, après la froideur initiale, devient plus indulgente à l'égard du "PanzeKardinal", pour avoir subi la contagion du million de jeunes qui l'ont acclamé en Août à Cologne.
En Allemagne, la réputation du rébarbatif préfet de l'ex Saint-Office cède la place à la fable du timide professeur de théologie appelé aux sommets de l'Eglise. Dans sa patrie, ce qui frappe, c'est l'image "
solaire" du Pape souriant qui accueille des milliers de pélerins Place Saint-Pierre, et certains de ses gestes séduisent, comme la visite à la synagogue de Cologne, et le long et amical entretien avec son vieil adversaire, le théologien Hans Küng.

Des détails inédits sur le passé de Ratzinger sont mis en lumière: les femmes, la politique, la passion pour la musique, la tentation irrepressible des gâteaux, l'amour de la nature, la sympathie pour les chats, la santé fragile, l'humour avec ses élèves, la montée du nazisme.
Ce sont là les aspects les plus remarquables de la biographie de Benoît XVI, que
Panorama a rassemblés en rencontrant à Munich Peter Seewald, journaliste et écrivain, auteur de 2 fameux livres-interviews ecrits en collaboration avec l'actuel Pontife: Le sel de la terre (19996) et Voici quel est notre Dieu (2000).
Seewald a continué de creuser dans le passé du Pape, il a rencontré ses amis, ses ex-étudiants, il a recueilli les confidences de son frère, et il en a fait un nouveau livre, à paraître ces jours-ci en Allemagne sous le titre
Benoît XVI, un portrait de près.(Benedikt XVI. Ein Porträt aus der Nähe)

Pour Seewald, deux femmes ont joué un rôle clé dans la vie de Ratzinger, toutes deux du nom de Maria: la mère, qui avec sa profonde religiosité a accompagné le petit Joseph dans sa découverte de la beauté de la liturgie, et sa soeur, qui a tout laissé pour le suivre, d'abord dans ses différentes affectations dans les universités les plus prestigieuses d'Allemagne, puis à Munich, quand Ratzinger fut nommé archevêque, puis à Rome, où elle est restée jusqu'à sa mort en 1991. "Avec elle, Ratzinger a perdu un point de référence irremplaçable. La personne qui ne l'a jamais abandonné, et qui, avec son amour et sa simplicité a toujours su lui garder les pieds sur terre", explique Seewald.

Vu de près, Benoît XVI n'est donc pas le froid théologien que beaucoup prétendent connaître: "Ratzinger est un homme à la sensibilité aigüe, qui s'exprime dans la passion pour la musique et la nature" raconte l'écrivain. Mozart reste son compositeur favori, avant même Bach et la musique sacrée, et il a tenu à ce que son piano l'accompagne jusque dans les appartements pontificaux. La musique, passion partagée à la maison, est un lien qui l'unit à son frère aîné Georg. Avec lui, il partage l'amour de la nature, la nostalgie de l'adolescence passée dans la maison de Traunstein, au pied des montagnes bavaroises, où les deux frères ont continué à faire des excursions.

Amusant corollaire de l'amour pour la nature, la sympathie pour les chats, que Ratzinger, selon Seewald, n'a jamais caché. "Dans sa maison de Pentling, il prenait même soin des chats du voisinage, et son frère m'a raconté que quand Joseph était à Münster ou à Tubingen, il s'était pris d'une telle amitié pour un chat qu'il lui permettait de le suivre jusque dans la chapelle, quand il allait célébrer la messe. Tandis qu'à Rome, ses amis se souviennent que quand il se promenait dans les rues autour du Vatican, il ne se gênait pas pour s'arrêter et parler aux chats qu'il rencontrait". L'écrivain ne confirme ni ne dément la présence du fameux chat dans la maison du cardinal, qui, selon certains, l'aurait suivi jusqu'aux appartements pontificaux.

Comme le commun des mortels, l'ex-préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi peut aussi être victime de la tentation: Seewald cite le faible pour les gâteaux, en particulier le "marzapane" bavarois, et le "Baumkuchen", sorte de petite bûche de sucre et chocolat. Tentations que les médecins, surtout ces dernières années, lui ont recommandé de contrôler.

La santé a en fait toujours été un problème pour Ratzinger, depuis l'enfance, quand, âgé de 2 ans, il faillit mourir de la diphtérie. "Précisément, la santé fragile fut une de ses principales objections -sans succès - à sa nomination comme archevêque de Munich en 1977", raconte Seewald.

Sa constitution gracile n'empêcha toutefois pas le jeune Joseph d'être enrôlé en 1943 dans la défense anti-aérienne (Flak) à Munich, en même temps que ses camarades du séminaire, qui racontent aujourd'hui combien ce fut difficile pour Ratzinger de se soumettre aux exercices militaires, et d'apprendre à marcher au pas. "Et pour se distraire, le soir, il écrivait des vers en grec, se moquant de ses supérieurs", raconte encore l'écrivain.
Le sens de l'humour est l'une des caractéristiques les moins connues du caractère du nouveau Pape, mais certains de ses anciens étudiants se souviennent de l'ironie dont il savait faire preuve durant ses cours.

Enfin, la passion pour la politique: "Ratzinger la suit toujours avec attention, que ce soit la politique italienne ou allemande. Mais plus que les partis, ce qui l'intéresse, c'est la politique sociale", affirme Seewald. "Quand il était archevêque de Munich, il est déjà intervenu directement dans le débat politique, par exemple en demandant que soient accueillis les réfugiéd du Vietnam".
S'il avait voté aux dernières élections, il aurait probablement choisi les chrétiens-sociaux (CDU-CSU), assure l'écrivain, mais politiquement, il serait plus correct de le définir comme "un libéral à la bavaroise, très sensible aux raisons du fédéralisme".



 

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