Sur l'Homélie du Dimanche des Rameaux
9 avril 2006
J'ai été très frappée par cette partie de l'homélie. En en lisant à l'instant la retranscription sur le site de Gianluca Barile, je comprends mieux ce qui a été dit avec force et conviction:

Le Saint-Père rappelle que Jésus est entré dans Jérusalem sur un âne, un âne qu'on lui avait prêté, de surcroît.
Et c'est l'occasion pour lui de stigmatiser l'autre forme d'aliénation à la richesse matérielle que constitue l'envie, (qui devient vite haine), le désir de changer le monde en "redistribuant les richesses" - le langage tristement familier de la politique, et qui ne sert qu'à alimenter les troubles sociaux que nous vivons en ce moment, alors que l'on veut à tout prix nous faire croire que le centre de gravité du monde s'est entièrement déplacé vers la sphère économique.
Lui invite les chrétiens à suivre un autre chemin que même le non-croyant, homme de bonne volonté mais qui n'admet pas forcément de se laisser guider par le Christ peut emprunter.

“Uno può essere materialmente povero, ma avere il cuore pieno di bramosia della ricchezza e del potere che deriva dalla ricchezza. Proprio il fatto che vive nell'invidia e nella cupidigia dimostra che egli, nel suo cuore, appartiene ai ricchi. Desidera di rovesciare la ripartizione dei beni, ma per arrivare ad essere lui stesso nella situazione dei ricchi di prima. La povertà nel senso di Gesù – nel senso dei profeti – presuppone soprattutto la libertà interiore dall'avidità di possesso e dalla smania di potere. Si tratta di una realtà più grande di una semplice ripartizione diversa dei beni, che resterebbe però nel campo materiale, rendendo anzi i cuori più duri. Si tratta innanzitutto della purificazione del cuore, grazie alla quale si riconosce il possesso come responsabilità, come compito verso gli altri, mettendosi sotto gli occhi di Dio e lasciandosi guidare da Cristo che, essendo ricco, si è fatto povero per noi ."

"On peut être pauvre matériellement, et avoir le coeur plein de l'envie de la richesse, et du pouvoir qui dérive de la richesse.
Précisément, le fait de vivre dans l'envie et la cupidité prouve que, dans son coeur, on appartient aux riches. On cherche à renverser la répartition des biens, mais pour se trouver soi-même dans la position des riches d'avant.
La pauvreté dans le sens indiqué par Jésus -le sens des prophètes- présuppose surtout la liberté intérieure face à l'avidité de posséder, et la soif du pouvoir. Il s'agit d'une réalité plus grande qu'un simple changement dans la répartition des biens, qui resterait dans le champ matériel, rendant même les coeurs plus durs. Il s'agit avant tout de la purification du coeur, grâce à laquelle on reconnaît la possession comme une responsabilité, comme un devoir vers les autres, se mettant sous le regard de Dieu, et se laissant guider par le Christ qui, bien que riche, s'est fait pauvre pour nous."

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