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DISCOURS "A BRACCIO" (1)
 

Discours de Benoît XVI aux participants du Concert de la Chapelle Pontificale.

Cher Maestro, Mgr Liberio,
Chers enfants de la Chapelle Sixtine,
Chers chanteurs, enseignants, collaborateurs et collaboratrices,


Je n'ai pas trouvé le temps de préparer un discours, même si mon idée était très simple:
dire, en ces jours précédant Noël, qu'il s'agit de jours de remerciements pour les cadeaux;
dire, en ces jours, merci à vous, pour tout ce que vous nous donnez durant l'année, pour cette grande contribution pour la gloire de Dieu et pour la joie des hommes sur la terre.

Dans la nuit de la naissance du Sauveur, les anges ont annoncé aux bergers la naissance du Christ, avec ces mots: "Gloria in excelsis Deo et in terra pax hominibus".
La tradition, depuis toujours, est convaicue que les anges n'ont pas simplement parlé comme font les hommes, mais qu'ils ont chanté, et que c'était un chant d'une beauté céleste, qui révélait la beauté du Ciel.

La tradition est aussi convaincue que les choeurs de voix blanches peuvent nous faire entendre un écho des chants angéliques.
Et c'est vrai que, dans le chant de la Chapelle Sixtine, lors des grandes liturgies, nous pouvons entendre la présence de la liturgie céleste, un peu de la beauté par laquelle le Seigneur veut nous communiquer sa joie.

En réalité, la louange de Dieu exige le chant. C'est pour cela que dans l'Ancien Testament -avec Moïse et David - jusque dans le Nouveau Testament -avec l'Apocalypse - , nous entendons de nouveau les chants de la liturgie céleste, laquelle nous offre un enseignement pour notre liturgie, dans l'Eglise de Dieu.
Pour cela, votre contribution est essentielle pour la liturgie: ce n'est pas un ornement marginal, mais la liturgie comme telle exige cette beauté, exige le chant pour louer Dieu et pour donner de la joie aux participants.

Pour cette grande contribution, je voudrais vous dire merci avec tout mon coeur.
La liturgie du Pape, la liturgie de Saint-Pierre, doit être une liturgie exemplaire pour le monde. Vous savez que, par la télévision et la radio, aujourd'hui, dans toutes les parties du monde, beaucoup de gens peuvent suivre cette liturgie. De cette façon, ils apprennent ce qu'est la liturgie, comment on doit célébrer la liturgie.
Pour cela, il est important, non seulement que nos cérémoniaires enseignent au Pape comment bien célébrer la liturgie, mais aussi que la Chapelle Sixtine soit un exemple de la façon dont on doit donner la beauté au chant pour la louange de Dieu.

Je sais -car mon frère m'a permis de toucher du doigt la beauté d'un choeur de voix blanches - que cette beauté exige un grand engagement et beaucoup de sacrifices de votre part.
Vous, les enfants, vous devez vous lever tôt pour aller à l'école; je connais la circulation à Rome, et je peux donc deviner combien il peut être difficile d'arriver à temps.
Et puis, vous devez travailler dur jusqu'au bout, afin que soit réalisée cette perfection que nous venons à nouveau d'entendre.

Pour tout ceci, je vous dis merci. Et aussi parce que, durant ces fêtes, tandis que vos camarades font de grandes promenades, vous devez rester à la Basilique pour chanter, et parfois aussi attendre une heure sans pouvoir chanter. Et pourtant, vous êtes toujours prêts à donner votre contribution.

Je ressens cette gratitude chaque fois, et, en cette occasion, je voulais vous la communiquer.
Noël est la fête des cadeaux.
Dieu lui-même nous a fait le plus grand des cadeaux, il s'est donné lui-même. Il s'est incarné, il s'est fait petit enfant. Dieu nous a fait le vrai don, et ainsi, il nous invite nous aussi à donner, à donner avec le coeur; à donner à Dieu et au prochain un peu de nous-mêmes. Et à donner aussi des signes de notre bonté, d'offrir de la joie aux autres. Ainsi, moi aussi, j'ai tenté de rendre visible ma gratitude à travers des dons, qui seront remis comme l'espression d'une gratitude pour laquelle les mots me manquent.


 

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