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BENOÎT XVI AU CARDINAL BIFFI
 

Monsieur le Cardinal,

Au nom de chacun de nous ici réunis, je voudrais vous dire, de tout coeur, merci, pour la merveilleuse anagogie que vous nous avez offerte cette semaine.
Au cours de la Messe, avant la prière eucharistique, chaque jour, nous répondons à l'invitation "élevons notre coeur" par les paroles: "nous le tournons vers le Seigneur". Et je crains que cette réponse soit souvent plus rituelle qu'existentielle. Mais vous nous avez réellement enseigné, au cours de cette semaine, à faire monter, à élever notre coeur, à nous élever vers l'invisible, vers la vraie réalité. Et vous nous avez donné également la clé pour répondre chaque jour aux défis de cette réalité.
Au cours de votre première conférence, je me suis rendu compte que dans la marqueterie de mon prie-Dieu est représenté le Christ ressuscité, entouré par des anges qui volent. J'ai pensé que ces anges peuvent voler parce qu'ils ne se trouvent pas dans la gravitation des choses matérielles de la terre, mais dans la gravitation de l'amour du Ressuscité; et que nous pourrions voler si nous sortions un peu de la gravitation du matériel et que nous entrions dans la gravitation nouvelle de l'amour du Ressuscité.
Vous nous avez réellement aidés à sortir de cette gravitation des choses de chaque jour et à entrer dans cette autre gravitation du Ressuscité et, ainsi, à nous élever. De cela, nous vous remercions.
Je voudrais vous remercier également de nous avoir offert des diagnostics très perspicaces et très précis de notre situation d'aujourd'hui et, surtout, de nous avoir montré que derrière de nombreux phénomènes de notre époque, en apparence très éloignés de la religion et du Christ, il y a une demande, une attente, un désir; et que la seule véritable réponse à ce désir, omniprésent justement à notre époque, est le Christ.
Ainsi, vous nous avez aidés à suivre le Christ avec davantage de courage et à aimer davantage l'Eglise, l'"Immaculata ex maculatis", comme vous nous l'avez enseigné avec saint Ambroise.
Je voudrais enfin vous remercier de votre réalisme, de votre humour et de votre sens du concret; jusqu'à la théologie un peu audacieuse d'une des personnes à votre service: je n'oserais pas soumettre ces paroles "le Seigneur a peut-être aussi ses défauts" au jugement de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Mais, quoi qu'il en soit, nous avons appris quelque chose, et vos pensées, Monsieur le Cardinal, nous accompagneront également au-delà des prochaines semaines.
Nos prières vous accompagnent. Merci.



 

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