Pour célébrer le cinquantième anniversaire du traité fondateur de l’Union européenne, la Comece ( Comission des Episcopats de la Communauté Européenne ) organise, du 23 au 25 mars, en partenariat avec des mouvements et organisations catholiques, un congrès européen sur le thème « Valeurs et perspectives pour l’Europe de demain, les 50 ans du Traité de Rome ».

Au cours de cette rencontre, près de 400 participants de toute l’Europe sont attendus, dont de nombreuses personnalités religieuses et politiques.
Son objectif : permettre aux chrétiens d’identifier et d’affirmer les valeurs qui ont porté le projet européen depuis ses débuts et qui doivent aujourd’hui être revivifiées.
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À l’issue de cette rencontre, les participants adresseront un « Message de Rome » à l’attention des chefs d’États et de gouvernements réunis au Conseil européen de Berlin le 25 mars.

Source: http://www.inxl6.org/

L'invitation à édifier une nouvelle Europe libre de cette singulière forme "d'apostasie" d'elle-même, a été adressé par Benoît XVI au Congrès organisé par la Comission des Episcopats de la Communauté Européenne, reçus en audience dans la matinée du samedi 24 mars, dans la Salle Clémentine.
Voici les points cruciaux du discours du Pape:

Ma traduction
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"Sous le profil démographique, on doit constater que l'Europe semble en marche sur un chemin qui pourrait la mener à prendre congé de l'Histoire".

"Le processus de l'unification européenne se révèle ne pas être partagé par tous, par l'impression diffuse que certains chapitres ont été 'écrits' sans tenir compte des attentes des citoyens"

"On ne peut imaginer édifier une authentique 'maison commune' européenne, si l'on néglige l'identité propre des peuples de notre continent. Il s'agit en fait d'une identité... constituée par un ensemble de valeurs universelles, que le Christianisme à contribué à forger, acquérant ainsi un rôle non seulement historique, mais fondateur, envers l'Europe"

"De telles valeurs, qui constituent l'âme du Continent, doivent rester dans l'Europe du troisième millénaire comme "ferment" de civilisation"

"Si les gouvernements de l'Union désirent se 'rapprocher' de leurs concitoyens, comment pourraient-ils exclure cet élément essentiel de l'identité européenne qui est le Christianisme, dans lequels la grande majorité d'entre eux continuent de se reconnaître?"

"Il apparaît de plus en plus indispensable que l'Europe se garde de cette attitude pragmatique, aujourd'hui largement répandue, et qui justifie systématiquement le compromis sur les valeurs humaines essentielles, comme si c'était l'acceptation inévitable d'un mal présumé mineur."

"Quand en plus, sur cette attitude pragmatique, se greffent des courants laïcistes et relativistes, on finit par dénier aux chrétiens le droit même à intervenir en tant que tels dans le débat publique".

"L'Union Européenne ne peut pas ne pas reconnaître avec clarté l'existence certaine d'une nature humaine invariante et permanente, source des droits communs à tous les individus".

"Ne vous lassez pas, ne vous découragez pas! Vous savez que vous avez le devoir de contribuer à édifier, avec l'aide de Dieu, une nouvelle Europe, réaliste, et non cynique, riche d'idéaux, mais libre d'illusions naïves, inspirée par l'éternelle et vivifiante vérité de l'Evangile"
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