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LES VOEUX DE MINA
 

Le journal "La Stampa" a publié le 15 avril cette belle lettre. J'ignore qui est 'Mina'. Mais sa lettre, j'aurais aimé l'avoir écrite... Elle donne la recette d'une charlotte bavaroise qu'elle a confectionnée tout spécialement, et avec amour, pour l'anniversaire du Saint-Père, et c'est l'occasion d'une belle méditation sur la nostalgie des jours heureux, et peut-être aussi, la prédestination.
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Mon gateau pour " Papa Ratzinger"

Faire bouillir le lait, battre les jaunes avec le sucre, mélanger au lait chaud, mette au bain-marie sans faire bouillir (ndr: c'est une crème anglaise). Mélanger la gélatine, précedemment trempée dans l'eau, avec la confiture de sureau.
Rafraîchir à l'eau froide, et avant que le mélange ne durcisse, ajouter la crème fouettée, en mélangeant bien.
Mettre le pain d'Espagne (gênoise?) dans un moule de 18 cm de diamètre, et décorer les côtés avec des biscuits puis verser le mélange, lisser, et mettre au réfrigérateur pendant trois heures. Démouler, et décorer avec des feuilles de menthe.

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Ceci est la charlotte bavaroise, le gâteau que je cuisinerai demain pour vous, Sainteté, à l'occasion de votre quatre-vingtième anniversaire. Pour vous présenter mes voeux, et pour ajouter de la douceur à votre sourire qui irradie de sérénité. Cela vous rappellera certainement un gâteau semblable à celui-là, lorsque votre famille fêtait vos anniversaires, quans vous étiez enfant. Il devait être exquis, puisque votre mère Maria était cuisinière de restaurant, et qu'aussi le lait et la crême dans la Bavière d'alors, étaient sans aucun doute meilleurs que ce qu'on trouve aujourd'hui dans le commerce.

A travers l'arôme de la confiture de sureau, et des décorations de feuilles de menthe, vous pourrez savourer à nouveau le parfum de ces temps heureux passés en Bavière avec les frère et soeur Georg et Maria, et votre père, qui portait le même nom que vous. Avant que n'éclate l'enfer de la guerre.

J'aimerais vous renvoyer à ces jours, non par amour du passé, mais parce que je crois que, dans le temps de l'enfance, il y a déjà écrit toute l'évolution de la vie d'un homme.


 


Il y a une photo qui vous représente enfant, et qui nous montre que dans ces grands yeux curieux, il y avait déjà le désir d'aller au fond de chaque chose. On remarque une timidité innée, un sourire à peine marqué, et surtout un cartable, plus grand que vos épaules, qui semble déjà contenir tout ce que vous étudierez par la suite.
De ce regard curieux et plein de modestie, de ce cartable, tout est parti.


 
 

Le poids que vous portez désormais sur vos épaules est mille fois plus lourd, mais je crois que vous êtes en mesure de le supporter, car vous ne vous laissez pas influencer par les contingences et les modes.
Porter le poids de l'Eglise, et ressentir l'urgence des destins de l'homme, ferait peur à n'importe qui. Pas à vous, qui conservez les yeux d'un enfant, et l'esprit d'un géant.

Ah, j'oubliais, Sainteté. Le gâteau, c'est nous qui le mangerons. Le chemin pour arriver à votre coeur est très court, mais pour parvenir entre Vos mains, il pourrait mettre une dizaine d'années, et le goût pourrait s'en ressentir...

Mina, la Stampa, 15 avril


 

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