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REFERENDUM AU PORTUGAL
 

Résultats du referendum:
Le oui (à la "dépénalisation", ce qui est déjà une façon malhonnête de poser la question) obtient plus de 59% de suffrages.
Le taux de participation étant inférieur à 50% (46%), le résultat "n'est pas contraignant", mais le gouvernement de gauche va proposer une loi qui a toutes les chances d'être votée.

Entendu ce matin à 7h30 sur Europe 1 (en premier titre, avant le compte-rendu dithyrambique du cirque Royal!!): "Il s'agit d'une grande victoire pour la liberté des femmes".
Tout commentaire devient inutile. Parmi ceux, surtout les jeunes- car ce sont eux que l'on cible en priorité- qui écoutent réellement de tels propos, c'est-à-dire ceux qui font l'effort de s'informer, combien ont l'équipement intellectuel, la force morale, et pour tout dire, le courage, de ne pas se comporter comme le troupeau, et de résister? Il faut admettre que c'est difficile.

Je lis à l'instant sur le Forum Catholique un commentaire qui résume bien la situation actuelle:


 

La culture de mort s'est propagée par la mentalité de la société de consommation, la facilité sexuelle qui tente jusqu'aux bons catholiques et la diminution de la foi en Dieu.
...
Les mauvaises habitudes morales, la pression de la mentalité pornographique mais aussi du tout, tout de suite, a fait plus de dégâts que nous pourrions le croire.
Ce n'est pas que Dieu nous abandonne, mais plutôt que tellement d'obstacles s'immiscent dans nos vies qui font écran à l'action de sa grâce et à notre fidélité. Il ne peut pas nous empêcher de choisir le confort, le plaisir et de vouloir s'intégrer dans une société athée.


 

Dans son blog, Patrice de Plunkett ne veut pas être totalement pessimiste, puisqu'il souligne le faible taux de participation, et donc la victoire relative des partisans du 'oui'... Selon lui, les medias, en particulier en France, auraient dramatisé l'enjeu, c'est-à-dire exagéré son impact dans la société portugaise;
Lui-même, pourtant, n'en cache pas l'extrême gravité, et déplore l'indifférence de la majorité de portugais qui, pratiquant la politique de l'autruche " ont refusé de se poser la question":
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On allait assister au duel entre les Lumières des nouvelles mœurs et les Ténèbres de l’obscurantisme, une extrême « tension » régnait chez les citoyens lusitaniens… Résultat : près de 56 % d’abstentions. La « tension » n’existait que dans la tête des journalistes français. Les Portugais n’avaient pas voulu voir l'enjeu.
...
Or l’enjeu était réel! L’avortement n’est pas une chose secondaire. Savoir si l’embryon est ou non un être humain, sujet de droits, n’est pas une petite affaire. La réponse qu’on apporte à cette question est d’une infinie gravité. Il est grave aussi de refuser de se poser la question.

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Il la pose, lui, la question:
Tout le problème est là : comment mettre au jour la gravité de ce débat ?

Et il reproduit cette réflexion particulièrement inspirée de Tugdual Derville , citée par le site Liberté Politique: l'idée d'écologie humaine est pour moi franchement géniale, et mériterait sans doute un meilleur sort médiatique!


Une "écologie humaine"

Même si, en France, la question environnementale a fait plus précocement son entrée en politique, on pressent que les évolutions démographiques, de la structure familiale, du statut de l’être humain à ses débuts et de notre emprise sur la fin de l’existence pourraient davantage conditionner notre avenir que la fiscalité, la protection sociale et l’emploi. Sur chacun de ces sujets de société, l’Eglise catholique se retrouve logiquement en première ligne. Face au scientisme, elle défend finalement les fondements d’une véritable écologie humaine. De plus en plus sommée de faire allégeance à une morale laïque qui se situe désormais aux antipodes de la morale chrétienne en matière de vie et de sexualité, elle résiste.


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