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LE MONDE RAPPORTE UN NON-ÉVÈNEMENT

L'article du Monde

Vatican: Mgr Martini, cardinal "libéral", mis hors-jeu par la limite d'âge
14.02.07
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Le collège des cardinaux électeurs qui a élu le pape Benoît XVI perdra jeudi la figure de proue de son aile libérale avec le 80ème anniversaire de Mgr Carlo Maria Martini, prestigieux rival intellectuel du souverain pontife, son cadet de quelques jours.
Mis hors-jeu par la limite d'âge qui s'impose à tous les cardinaux de 80 ans, mais pas au souverain pontife, Carlo Maria Martini ne pourra plus participer à la désignation d'un nouveau pape en cas de décès ou de démission de Benoît XVI.
Par consistoire secret en 1973, Paul VI avait limité le nombre des cardinaux électeurs à 120.

Théologien de renom, grande figure intellectuelle de l'Eglise catholique, Mgr Martini quitte le collège des électeurs largement dominé par les conservateurs, sans laisser d'héritier reconnu.
Le prélat, qui souffre de la maladie de Parkinson, avait déjà démissionné en 2000 de la charge d'archevêque de Milan pour se retirer dans un monastère à Jérusalem.
Son état de santé lui avait ôté toutes ses chances pour succéder à Jean Paul II après le décès du pape polonais le 2 avril 2005.
Mais ces derniers mois, Carlo Maria Martini est sorti à plusieurs reprises de son silence pour prendre le contre-pied des positions de Vatican sur des sujets de société comme la procréation assistée, le préservatif ou l'euthanasie, dans des interventions aux allures de testament spirituel.
Le vieux cardinal a ainsi critiqué implicitement l'intransigeance de l'Eglise dans l'affaire Welby, cet Italien de 60 ans atteint de dystrophie musculaire, débranché à sa demande du respirateur qui le maintenait en vie et décédé le 19 décembre.

Tandis que le cardinal Camillo Ruini, bras droit du pape pour le diocèse de Rome, avait refusé à la famille Piergiorgio Welby des obsèques religieuses pour le défunt, le cardinal Martini avait plaidé pour "plus d'attention pastorale" envers les malades incurables qui réclament "en toute lucidité" de ne plus subir des soins inutiles.

En avril 2006, il avait aussi qualifié de "moindre mal" l'usage du préservatif, la légalisation de l'avortement et l'adoption d'embryons.

En avril 2005, le cardinal Martini avait été présenté par les médias italiens comme l'un des artisans de l'élection rapide du conservateur Joseph Ratzinger à la succession de Jean Paul II, auquel il se serait rallié en échange d'un engagement du cardinal allemand à opérer certaines réformes.

Deux ans plus tard, et alors que le secret entourant le conclave ne permet pas de connaître les conditions de l'élection du pape, cette hypothèse n'a plus la même faveur car les réformes attendues tardent à venir.


 

Un catalogue de "on-dit" et de demi-vérités fielleuses.
Ce n'est que la reprise d'une dépêche d'agence, évidemment, que l'on retrouve sur les sites d'autres journaux, mais développée dans LE MONDE, elle pèse son poids!
On insinue que seul son état de santé a empêché le Cardinal Martini de devenir Pape, et que d'obscures tractations -en échange de...- ont placé Joseph Ratzinger sur le trône de Pierre.
On insiste méchamment sur le fait que Martini est "le cadet de quelques jours" du Saint-Père.
On ressort avec délectation ses récentes et discutables prises de position sur l'euthanasie, et l'affaire Welby (voir ici: chiesa.espresso.repubblica.it/ ): en réalité, des déclarations où il se plaçait délibérément en opposition frontale avec le magistère, ce qui, aux yeux de nos medias, les rendent éminemment respectables.

La conclusion, cependant, apparaît comme un aveu de dépit, et un constat d'échec, car, il y a à peu près 18 mois, les plumitifs du Monde et autres feuilles de gauche prétendaient avoir percé les secrets du conclave, grâce aux révélations d'une taupe. Ils savaient prétendument tout, les clans, les tractations, le nombre de voix qui s'étaient portées sur Ratzinger et sur Bergoglio lors des premiers tours, le désistement de ce dernier... Tout cela était-il donc faux? (j'aime bien quand les medias pris en flagrant délit de mensonge parlent d'eux-mêmes en disant ... "les medias"!! A d'autres moments, cela ne gêne nullemnt Henri Tincq de puiser ses informations auprès de la presse transalpine)

Deux ans plus tard, et alors que le secret entourant le conclave ne permet pas de connaître les conditions de l'élection du pape, cette hypothèse n'a plus la même faveur car les réformes attendues tardent à venir.

Ah bon? Parce que le secret entourant le conclave est intact? On ne s'en doutait pas.
Et quelles étaient donc ces réformes "attendues" qui justifient à ce point l'aigreur du Monde?


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