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BENOÎT XVI REÇOIT VLADIMIR POUTINE
 

Grand apparat, pour recevoir le président russe Benoît XVI a mis sa belle croix pectorale verte...




 
Papacy and the Vatican on Yahoo   



Le papier ancipatif du Figaro

Poutine au Vatican pour dégeler les relations entre les Églises catholique et orthodoxe
HERVÉ YANNOU.
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Depuis l'élection de Benoît XVI, les relations entre le Saint-Siège et la « troisième Rome » n'ont jamais été aussi intenses.

VLADIMIR POUTINE s'invite dans les relations en clair-obscur entre les Églises orthodoxe russe et catholique. Le chef du Kremlin sera reçu pour la première fois ce soir par Benoît XVI. Cette troisième visite au Vatican du président russe aura une dimension religieuse. Elle sera l'occasion de travailler au dégel entre les deux Églises.
La foi orthodoxe de Vladimir Poutine ne se résume pas à un respect de façade pour une Église considérée comme une pierre angulaire de la « civilisation russe ». Les revendications sociales, morales et géopolitiques du patriarcat de Moscou croisent les intérêts politiques russes, mais aussi ceux du Vatican.
Dans les voeux qu'il avait adressés à Benoît XVI au début de son pontificat, Poutine avait d'ailleurs souhaité « porter en avant un diaogue politique constructif ».
Depuis l'élection du Pape, il y a bientôt deux ans, les relations entre le Saint-Siège et la « troisième Rome » n'ont jamais été aussi intenses. La nationalité du Pape n'est peut-être pas étrangère à cette embellie. Jean-Paul II était polonais, et l'Église orthodoxe russe cumule traditionnellement anticatholicisme et sentiment antipolonais.

Pas d'invitation à Moscou
Vladimir Poutine est l'un des rares chefs d'État à ne pas avoir assisté aux funérailles de Karol Wojtyla. Avec le pape allemand, le climat a changé, les gestes se sont multipliés, surtout au niveau culturel. Théologiquement, les antagonismes seront difficiles à dépasser. La question de la primauté du pape semble insurmontable et divise profondément le monde orthodoxe. Le patriarche de Moscou, Alexis II, continue ainsi à souffler le chaud et le froid. Si une rencontre avec Benoît XVI en terrain neutre est envisageable, en revanche il refuse toujours sa venue à Moscou et continue d'accuser les catholiques de prosélytisme dans l'ancien empire soviétique, où l'Église orthodoxe demeure un relais de l'influence russe.
Pour ne pas brouiller les cartes, Vladimir Poutine ne devrait donc pas inviter le Pape en Russie, contrairement à Gorbatchev et à Eltsine. Cependant, le président russe partage une vision commune avec Benoît XVI. Il a fait sienne une maxime de Napoléon :
« Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole. »
C'est sur ce terrain pratique que devraient se rencontrer orthodoxes et catholiques. « L'orthodoxie est une valeur de base de l'identité européenne » russe, estime encore Vladimir Poutine. Ce que le Vatican ne saurait remettre en cause et dont il pourrait tirer parti. Dans l'idéal, il faut trouver une mission commune aux deux Églises, ­explique-t-on au Saint-Siège.
Elle semble déjà toute trouvée. Pour Hilarion Alfeyev, évêque de ­Vienne et d'Autriche, représentant d'Alexis II à Bruxelles, la clef de biens de conflits entre Moscou et Rome serait « une alliance stratégique entre les catholiques et les orthodoxes » pour combattre l'ennemi commun : le sécularisme, le relativisme et le laïcisme de l'Occident, qui menacent aussi aujourd'hui la société russe.


"Papetto, ti voglio bene" | Audience du 14 Mars