Vous vous trouvez ici: Actualité photos Avril 2007  
 ACTUALITÉ PHOTOS
Janvier 2007
Février 2007
Mars 2007
Avril 2007
Mai 2007
Juin 2007
Juillet 2007

LA VIA CRUCIS DE BENOÎT XVI
 

A Rome, Benoît XVI préside le chemin de croix placé sous le signe des femmes

ROME (AFP) -
Le pape Benoît XVI a présidé vendredi soir à Rome, dans le décor tragique du Colisée, le traditionnel chemin de croix commémorant deux jours avant Pâques la "Passion du Christ", et qui a accordé cette année une place particulière aux femmes.

Le pape a conclu ce chemin de croix vers 23H00 par un appel à prier "pour tous ceux qui souffrent dans le monde" en soulignant que "le plus grand péché" des hommes est "l'insensibilité et la dureté de coeur".

Dans le décor de ruines et d'oliviers surplombé par une immense croix enflammée et cerné par une foule de milliers de fidèles tenant un cierge à la main, Benoît XVI a porté la croix de bois pour la première et la dernière des 14 "stations" retraçant les étapes de la mise à mort du Christ selon le récit des Evangiles enrichi par la tradition.

Le bibliste italien Gianfranco Ravasi, choisi cette année par le pape pour rédiger les méditations du chemin de croix
, y a évoqué dans la 9e station "l'univers de mères, de filles et de soeurs" entourant Jésus au moment de sa mort.

"A côté de lui, nous imaginons désormais aussi toutes les femmes humiliées et violées, les femmes marginalisées et soumises à des pratiques tribales indignes, les femmes en crise et seules face à leur maternité, les mères juives et palestiniennes et celles de toutes les terres en guerre, les veuves et les femmes âgées oubliées de leurs enfants", a ajouté Mgr Ravasi.

Cette "longue liste de femmes qui témoignent du don de la tendresse et de l'émotion à un monde dur et sans pitié (...) nous enseignent la beauté des sentiments", a-t-il commenté.

La version de ce chemin de croix était celle introduite par Jean Paul II en 1991, qui diffère sensiblement de celle plus courante établie au 18e siècle. Celle-ci reste cependant largement en usage dans l'Eglise et c'est elle que le cardinal Joseph Ratzinger, pas encore pape, avait retenue lorsque ce fut son tour de commenter le chemin de croix du Colisée en mars 2005.

La "version Jean Paul II", plus fidèle au récit biblique, ne parle pas de Véronique, la femme qui selon la tradition essuya la figure du Christ, mais s'attarde en revanche sur les personnages de Judas et de Ponce-Pilate.

Le gouverneur romain qui condamna Jésus à mort "sous la pression de l'opinion publique", incarne "une attitude qui semble dominer de nos jours, celle de l'indifférence", a souligné le commentateur, ajoutant que "pour une vie tranquille et pour son propre avantage, on n'hésite pas à piétiner la vérité et la justice".

Retour: Vendredi Saint