Clôture de la semaine de prière pour l'unité des Chrétiens.

Voici quelques-unes des paroles prononcées par le Saint-Père lors de l'homélie. Elles ne sont pour l'instant disponibles qu'en italien.
Il s'exprime évidemment sur le dialogue entre les chrétiens, qu'il invite à surmonter leur surdité réciproque, c'est-à-dire leurs divisions - mais ne s'agit-il pas en même temps de dénoncer la difficulté des hommes, simplement, à communiquer entre eux?
Il nous exhorte aussi de façon pressante à diffuser la parole de l'Envangile: "nous devons nous poser cette question: nous, chrétiens, ne sommes-nous pas devenus trop muets?" A méditer par chacun, et particulièrement d'actualité pour nous en ce moment, à la veille d'une échéance électorale.
On notera que les paroles de l'Evangile de Marc "Il fait entendre les sourds et parler les muets" est un thème particulièrement riche de portée symbolique, et un fil conducteur cher au Saint-Père, puisqu'il l'avait déjà développé lors de l'homélie prononcée sur l'Esplanade de la "Neue Messe", à Munich, le Dimanche 10 septembre 2006.
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L'Evangile nous raconte que Jésus posa les doigts dans les oreilles du sourd-muet, il mit un peu de sa salive sur la langue du malade, et dit: "Effatà" - "Ouvre-toi!". L'évangéliste a conservé pour nous la parole araméenne originale que Jésus prononça alors, nous ramenant ainsi directement à ce moment.

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Ma traduction (je regrette, mais je ne sais pas traduire les noms de lieux)

Durant la "Semaine de prière" qui s'achève ce soir, dans les différentes Eglises et communautés ecclésiales du monde entier l'invocation commune au Seigneur pour l'unité des chrétiens s'est intensifiée. Nous avons médité ensemble sur ces paroles de l'Evangile de Marc, rappelées juste avant: 'Il fait entendre les sourds et parler les muets'

Ces mots 'Il fait entendre les sourds et parler les muets' constituent la bonne nouvelle, qui annonce la venue du Règne de Dieu et la guérison de l'incommunicabilité et de la division. Ce message se retrouve dans toute la prédication et l'oeuvre de Jésus, lequel traversait les villages, les villes et les campagnes, et partout où il se rendait "on amenait les infirmes sur les places, et ils le suppliaient de toucher au moins le bord de son manteau; et quand ils l'avaient touché, ils étaient guéris" (Marc 6,56). La guérison du sourd-muet sur laquelle nous avons médité ces jours-ci, advient lorsque Jésus, ayant quitté la région de Tiro, se dirige vers le Lac de Galilée, traversant ce qu'on nomme la "Decapoli", un territoire multi-ethnique et pluri-religieux (Marc 7.31). Une situation emblématique encore de nos jours.
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Qui se met à l'écoute de la parole de Dieu peut et doit en parler, et la transmettre aux autres, à ceux qui ne l'ont jamais écoutée, ou à ceux qui l'ont oubliée et ensevelie sous les épines des préoccupations et des pièges du monde. Nous devons nous demander: nous, chrétiens, ne sommes-nous pas peut-être devenus trop muets? Ne nous manque-t'il pas, peut-être, le courage de parler et de témoigner, comme l'ont fait ceux qui étaient témoins de la guérison du sourd-muet dans la "Decapoli".. Notre monde a besoin de ce témoignage; et il attend surtout le témoignage commun des chrétiens.