Je viens de voir sur KTO un mini-reportage que je n'ai malheureusement pas eu le réflexe d'enregistrer.
Dans le cadre du voyage de Benoît XVI en Bavière, Philipine de Saint-Pierre (de plus en plus sympathique, il faut en convenir!!) rencontrait une bavaroise vivant en France: Margot -je crois- s'est dit très simplement "catholique, comme tous les bavarois", et a parlé de son parcours spirituel -elle a été organiste dans une église.
Elle était vêtue à la mode bavaroise, sans aucune ostentation, avec une veste verte à col montant. Bref, une femme qui ose affirmer son patriotisme et sa foi, ce qui m'a plu.
Elle est revenue chez elle, à Munich, tout exprès pour voir le Pape, son Pape. Pour elle, c'était une évidence. Elle semblait trés émue, elle a admis qu'elle le suivait depuis le début, étant déjà allée trois fois à Rome. Et elle a dit sa joie et sa fierté d'avoir pour Pape un compatriote (pas au sens "allemand", mais "bavarois", elle a beaucoup insisté sur la distinction, et pour ce que j'en ai vue, elle est justifiée), qu'elle a qualifié d'"homme tellement extraordinaire", ce qu'il est vraiment, dans tous les sens du terme!
Je cite ses propos de mémoire, donc approximativement, mais le sens général y est: "Pour moi, c'est un grand frère" et aussi ""les bavarois l'ont accueilli très simplement, sans hystérie, avec chaleur et affection, comme un grand frère qui revient chez lui"; "quand il est descendu de l'avion, on voyait qu'il était heureux d'être enfin chez lui, sous un beau ciel bleu typiquement bavarois (?)".

Un bien beau témoignage, qui réchauffe le coeur. J'aime infiniment la figure du grand frère.
Les bavarois ne sont pas extravertis comme les latins et les slaves, mais leurs sentiments sont profonds. Finalement, de tels propos rachètent toutes les vilenneies de la presse, et c'est certainement là que le Saint-Père trouvera le réconfort et la force qu'il est venu chercher dans ce "retour aux sources".

Je viens juste de regarder la rencontre du Saint-Père avec les représentants de l'Université de Ratisbonne.
C'était très impressionnant. J'ai essayé de suivre sa pensée, il a parlé du Dieu de l'Islam, a expliqué de façon très claire en quoi il était très différent du Dieu des Chrétiens, il a aussi expliqué quelle contribution l'Europe avait apportée la civilisation chrétienne et comment un monde d'où le divin est exclu pouvait être à l'origine du "choc des cultures",...mais chacun pourra se faire une idée plus claire quand le texte de son discours aura été publié, car la traduction simultanée (celle de KTO) est un exercice difficile, et un texte aussi dense et complexe que celui qui a été prononcé dans le grand amphi de la faculté de Ratisbonne doit être (re)lu et approfondi.
Texte de son intervention ici [37 KB] : (traduction de Jeanne Smits, dans "Présent")
Nul n'ignore que c'est un immense intellectuel et un universitaire de premier plan, mais le voir passer avec une telle aisance du rôle de pasteur, avec son attention aux autres, sa bienveillance, ses qualités de douceur, de gentillesse, de simplicité, dans son contact avec les gens, à celui de professeur, un professeur fascinant qui dispense son cours à un auditoire subjugué, une leçon, vraiment, qui vole très très haut, oui, cela donne vraiment à méditer sur "le plan de Dieu"....

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