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"DONNE-MOI LA FORCE ET LE COURAGE ..."
 

A propos du commentaire de Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
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Peu avant de prononcer son discours, le saint Père fit une prière à Marie :
« …donne-moi la force et le courage de dire ce que je dois dire… »




Mise à jour du 25 septembre

Les propos rapportés par Pierre-Charles Aubrit Saint Pol et repris par ESM nous amènent à envisager une nouvelle "grille" de lecture de l'évènement.
Dans la première grille -la seule à laquelle nous ayions eu accès jusqu'à présent- le Pape n'était pas vraiment l'élément actif. Il était au centre d'un manipulation médiatique qu'il ne dominait pas, et, selon qu'on était POUR ou CONTRE, il était la victime, car ses propos tels qu'ils avaient été rapportés par des medias malveillants en ayant extrait "aux ciseaux" un passage jugé compromettant, ne reflétaient pas sa pensée, ou bien il s'était rendu coupable d'une "bourde", une énorme gaffe diplomatique dûe à son inexpérience (?), inexcusable et scandaleuse dans la position qu'il occupe.
A la réflexion, cette grille n'est pas totalement satisfaisante, car elle ne tient pas compte de la très grande expérience, justement, du Saint-Père, comme ancien préfet de la CDF, et surtout, de sa "totale immersion dans la dimension religieuse" (V. Messori)

Venons-en donc à la seconde grille de lecture, celle qui devient lisible précisément à partir des révélations de P.C. Aubrit Saint Pol.
Là, le Saint-Père devient le maître du jeu, c'est lui qui a les cartes en main. Il a décidé de dire certaines choses. Cette conférence scientifique, chez lui, à Ratisbonne, et dans un milieu qui lui est familier, lui paraît la circonstance idéale, davantage que les homélies, à caractère plus pastoral.
Avec un grand courage, il décide de lancer un pavé dans le trouble marais du conformisme. Il ne se "dérobe pas, par peur, devant les loups".
Et quand je parle de courage, je ne pense pas seulement au courage moral. De sa part, si exposé qu'il est lors des audiences générales, à la veille du voyage en Turquie, et compte tenu de la violence des populations musulmanes, il s'agit d'un authentique courage physique. Quelque chose d'incompréhensible dans notre société où l'expression "risquer sa tête" ne s'applique plus guère qu'aux grands patrons et aux présentateurs de télévision s'apprêtant à toucher de confortables indemnités de licenciement!!

Dès lors, il assume les manifestations de haine, qui ne sont plus qu'un élément parmi d'autres s'inscrivant dans "le plan de Dieu".
Il est confiant dans "le témoignage chrétien le plus authentique, le signe pacifique, qui montre la victoire de l'amour sur la haine et sur le mal", comme il l'a dit lors de l'Angelus d'hier.

Les deux interprétations ne s'excluent d'ailleurs pas totalement, et le complot médiatique est indubitable. De même que l'interprétation falsifiée des propos de l'empereur byzantin, qu'il peut affirmer en toute bonne foi ne s'être en aucune façon appropriés.

La question reste donc ouverte, mais il est permis d'être troublé...


 

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