Parmi ceux qui ont "défendu" Benoît XVI dans les medias occidentaux, il y a beaucoup de leurs semblables. Et beaucoup de partisans sincères du Saint-Père, aussi, ont recueilli pieusement leurs condescendants propos , en attendant de les remercier, sans doute.
Je ne pousserais pas la provocation jusqu'à dire que je préfére encore les islamistes (car évidemment, ces pitoyables plumitifs ne tueront jamais personne de leurs mains, mais qui sait s'ils ne seraient pas un jour les complices plus ou moins actifs d'un embrasement généralisé?)...
Ceux-là ne sont que vide et dérision. ... Et les collaborateurs de Marianne sont parmi les pires. Une "synthèse", au sens audiardien du terme, si j'ose ce néologisme... Ce qu'ils nomment scepticisme et rationalisme n'est que superficialité et vacuité... Ils se croient libres! Alors qu'ils ne sont que soumis à l'idéologie dominante!
Ils osent accuser le pape de "s'exprimer de façon absurde", alors qu'ils sont intellectuellemnt écrasés, et qu'eux-mêmes n'ont vraisemblablement pas lu une seule ligne de lui : c'est sans doute leur conception de la déontologie professionnelle...

C 'est étrange. Le pape a tenu des propos que les musulmans n'ont pas appréciés. Pourquoi ? Parce qu'il a opposé le christianisme, religion d'amour intégrant la raison, à l'islam, dont le Dieu, totalement transcendant, légitime la guerre sainte... On aurait pu, sans doute, renvoyer le souverain pontifiant à la Saint-Barthélemy, à l'Inquisition et aux croisades. (ndr: je crois qu'il aurait su répondre!!!)
Mais, pour le reste, si le catholicisme pouvait être identifié à l'islam, ça se saurait. Le pape n'a fait que souligner les différences qui, selon lui, départagent deux religions.
Voilà qui relève de son boulot... de pape. On ne compte d'ailleurs plus les virulentes attaques contre le christianisme et les « croisés » que lancent, à jets continus, les principaux clercs de l'islam chiite ou sunnite.
Maladresse ? Sans doute ! Mais le pape, dont les oukases idéologiques nous sont indifférents, stigmatise plus radicalement, plus violemment encore le rationalisme et la philosophie des Lumières. Or, nous sommes des rationalistes, et nous nous réclamons de la philosophie des Lumières. Pour autant, allons-nous monter sur nos grands chevaux ? Evidemment pas! On s'en moque, comme de ce que dit l'imam de l'université Al-Azhar du Caire ou les grands ayatollahs persans. Les hurlements des cléricaux musulmans, beaucoup moins virulents quand il s'agit de condamner les attentats terroristes contre des civils, nous sont donc incompréhensibles.
Nous, rationalistes, défendons le droit du pape à s'exprimer comme il l'entend en matière philosophique.
Y compris, ce qui arrive souvent, de façon absurde.

Signé: P.M.O. Marianne n°492, 23 septembre 2006

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