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INTOLÉRANCE

Vu sur le net, 3 septembre 2006

3 septembre 2006
... ce communiqué de la LCR:


A l’appel d’Act-Up Paris, B.A.C., Les Panthères Roses, la LCR, Les Verts, action de protestation contre l’inauguration de la place Jean Paul 2, votée sur proposition de l’UMP et de Bertrand Delanoë au Conseil Municipal, acceptée par tous les élus de Droite, de nombreux PS et contre l’avis du reste de la majorité municipale (Verts, P.C.F., M.R.C., P.R.G.).

En 26 ans de règne, le sexisme, la mysoginie, l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie, et les positions réactionnaires sur la contraception de Jean-Paul II (positions confirmées par son successeur Benoît XVI), n’ont pas à être honorées par la ville de Paris, ni aucune autre ville.


Commentaire hallucinant du Monde

"Désobéissance civique" contre la place Jean-Paul-II
LE MONDE | 02.09.06 | 13h27

Le groupe des Verts au Conseil de Paris va manifester, dimanche 3 septembre à partir de 12 heures devant la cathédrale Notre-Dame de Paris, pour protester contre l'inauguration, par le maire Bertrand Delanoë, le nonce apostolique, Mgr Fortunato Baldelli, et l'archevêque de la capitale, Mgr André Vingt-Trois, de la "place Jean-Paul-II".

Le 13 juin, le conseil municipal de Paris a décidé de donner le nom du pape défunt au parvis de Notre-Dame, un vote acquis grâce à une majorité inédite, rassemblant l'UMP, l'UDF et le PS. Les autres composantes de la majorité municipale, Radicaux de gauche, Mouvement républicain et citoyen (MRC), Verts et communistes ayant voté contre. "C'est la première fois depuis 2001 que l'on constate une telle cassure dans la majorité", déplore Sylvain Garel, conseiller Vert du 18e arrondissement. Plusieurs associations d'homosexuels ou de lutte contre le sida, comme Act Up et les Soeurs de la perpétuelle indulgence, se sont jointes au mouvement de protestation. Dans un communiqué, elles accusent le pape défunt de "sexisme, homophobie et non-assistance à populations en danger".

"Le catholicisme réactionnaire de Jean Paul II, dogme que son successeur Benoît XVI conforte toujours, n'a pas à être honoré par notre ville et nulle part ailleurs, affirment les associations. M. Delanoë, votre alliance électoraliste "contre-nature" est choquante pour toutes celles et tous ceux qui luttent contre le sida, pour les droits des femmes, pour l'avortement et la contraception et contre toutes les discriminations. Cet acte incompréhensible et indécent va à l'encontre de la "sacro-sainte" laïcité à laquelle nous tenons toutes et tous."

Pour Lucie Uzzeni, porte-parole d'Act Up, la décision de la mairie est "choquante et incompréhensible. C'est honorer la mémoire d'un homme qui est responsable de millions de morts du sida à travers le monde".

Au cabinet du maire de Paris, on justifie la décision de donner le nom par "la stature et le rôle majeur" de Jean Paul II. "Bertrand Delanoë considère que, quels que soient les désaccords qu'il a publiquement exprimés avec la pensée de ce pape sur les questions de société, celui-ci a été un rempart contre l'intégrisme et a apporté une contribution décisive à la paix à la fin du XXe siècle", explique-t-on. Le maire devrait faire allusion, dans son discours, à la controverse sur les positions de Jean Paul II à propos du sida et du préservatif.

La cérémonie d'inauguration de la place débutera à 15 heures 15. Les manifestants font savoir qu'ils seront encore sur la place à ce moment-là, et envisagent plusieurs actions de protestation et de "désobéissance civique", telles que la pose d'une plaque à la mémoire des victimes du sida ou une distribution gratuite de préservatifs. En revanche, elles excluent de perturber les offices religieux qui doivent se tenir après la cérémonie dans la cathédrale Notre-Dame.

Le 5 juin 2005, des militants d'Act Up avaient fait irruption dans l'édifice pour célébrer, devant l'autel, un simulacre de mariage homosexuel.


Non, Delanoë n' a pas été touché par la grâce!!!

Comme en témoigne cette Information relevée sur le site du Perroquet Libéré (site d'opposition au maire de Paris) en juin dernier! Il s'agit tout au plus d'une démarche électoraliste.

1. L'émir Abdelkader a désormais sa place à Paris A l'occasion de la séance du 15 mai 2006, Bertrand Delanoë a ainsi fait voter par les élus parisiens une résolution baptisant (si l'on peut dire!) "place de l'Emir Abdelkader" un espace situé dans le 5ème arrondissement.
...

2. Dans le même temps, le maire de Paris a donné le nom de Theodor Herzl à une place du 3ème arrondissement.

3. Un mois plus tard, une résolution était votée afin de donner le nom de Jean-Paul II au parvis de Notre-Dame

On notera que personne n'a rien trouvé à redire aux décisions 1 et 2
C'est ça, la "tolérance"!

On consultera à ce sujet les statistiques de l'OMS prouvant que la contamination par le virus du Sida est nettement moindre dans les pays d'Afrique majoritairement catholiques: Sida


Article dans Présent du 5 septembre

Place Jean-Paul II : un hommage en trompe-l’œil

En arrivant sur le parvis de Notre-Dame, j’ai été pris dans un flot de CRS, gendarmes et autres policiers. Ils étaient partout, attentifs à ce que ne se traduisent pas dans les actes la déchirure qui a traversé la majorité municipale parisienne, nombre d’élus de gauche ayant manifesté leur opposition à la décision du maire de Paris de donner comme second nom à cette place celui du défunt pape polonais.
En arrivant sur la place JeanPaul II, j’ai été pris dans un flot de catholiques, de plusieurs milliers de catholiques – parmi lesquels j’ai reconnu un certain nombre de têtes. Accès difficile – pour avoir tout loisir de faire un tour extérieur, je n’avais pas demandé d’accréditation. J’ai donc promené ma curiosité assez loin. La petite manifestation – étaient-ils deux cents ? – des opposants, quelques-uns travestis, éructait les mêmes slogans stupides et – j’ose le mot ! – ringards. Et s’il était pour le moins curieux d’entendre Delanoë accusé d’homophobie, le spectacle ne valait guère qu’on s’y attardât.
Retour vers la place, où la quinzaine de pauvres hères qui avaient cru pouvoir manifester au plus près sont rapidement embarqués par les forces de l’ordre. Il est vrai que, vu leur dégaine, ils ne pouvaient espérer passer incognito !
Quelque quinze minutes d’attentes – le contrôle est assez strict, et on expulse tous ceux qui, catho
liques ou adversaires, font montre de manifester trop ouvertement leur identité. Cependant, une dizaine de panthères roses (ne riez pas…) ont réussi à s’introduire sur la place: leurs cris et leurs jets de tracts leur valent rapidement la sortie.
La cérémonie est purement laïque – il y aura ensuite les vêpres dans la cathédrale.
Mgr Vingt-Trois se contente donc de dire sa satisfaction de l’hommage rendu à ce grand Pape, qui était venu deux fois (1980 et 1997) à Notre-Dame de Paris. « La forte identité de ces lieux, en même temps que leur ouverture à tout esprit humain épris de droiture et de justice, nous aident à comprendre quelque chose de l’attachement des hommes droits à la personne de Jean-Paul II. »

Volontairement a-religieux, le discours de l’archevêque est une introduction parfaite à celui du maire.
Bertrand Delanoë loue le défunt Pape, du moins du point de vue politique, le nommant « sentinelle majeure des temps modernes », et saluant sa « clairvoyance active, érigée, tel un rempart, contre tous les intégrismes ». « Sa marque, ajoutet-il, dépasse un cadre strictement spirituel pour s’exprimer dans le champ beaucoup plus vaste de l’humain. »
Il salue aussi nombre de gestes historiques – du moins, ce qu’il veut en retenir : la repentance sur la Shoah, le dialogue avec l’islam, les brèches dans le rideau de fer. Et il souligne que Jean-Paul II s’est « opposé à cette guerre des civilisations dont il refusait l’augure », luttant « pour que la religion ne soit pas dévoyée au service de l’insupportable ».

Delanoë se défend aussi des attaques que lui vaut cette cérémonie. « Cet hommage a pu heurter des sensibilités – il insiste sur ce point, et viendra nous remercier, après, d’être venus mélanger nos différences… Mais la laïcité, la séparation de l’Eglise et de l’Etat, auxquelles je suis profondément attaché, n’impliquent en rien l’ignorance réciproque. »
Un peu plus tard, évoquant l’éthique, il rappellera qu’il s’était publiquement élevé contre certaines décisions du défunt Pape, qui refusait de reconnaître certaines avancées…
Ah ? En définitive, peut-on savoir à quoi rime, pour lui, cet hommage ?
Pourquoi avoir fait expulser des manifestants opposés à cette inauguration (au nom de l’homosexualité, des morts du sida, etc. – en fait au nom de la haine de l’Eglise) pour venir affirmer la même chose ?
On finirait par croire que, en saluant chez Jean-Paul II un humaniste, Delanoë a marqué, plus nettement encore, son opposition à l’Eglise, et aux idées encore récemment défendues par Benoît XVI.

OLIVIER FIGUERAS



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Valence veut honorer Benoît XVI

La ville avait accueilli les enthousiasmantes Rencontres Mondiales des Familles en juillet dernier, et la majorité municipale veut en garder le souvenir en baptisant du nom de Benoît XVI le pont de Monteolivete (photo) que le Pape avait emprunté pour accéder à l'autel dressé en centre-ville. Elle envisage également de conserver la croix géante qui dominait l'autel.

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(source: Henri vedas, le Salon Beige)


 
 

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