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GÄNSWEIN, L'HOMME QUI PARLE À L'OREILLE DU PAPE
 

L'homme qui parle à l'oreille du pape
Le secrétaire Gänswein devient une star

(3 août 2006, Micaela Taroni, envoyée spéciale à Rome pour Neue Bildpost, traduction française Vincent B.)

Il est le plus proche collaborateur de Benoît XVI. Infatigablement, il est aux côtés du Saint-Père, depuis le matin très tôt jusque tard le soir.
Georg Gänswein n'est pas seulement docteur en théologie, et conseiller de Joseph Ratzinger. Le "monseigneur" originaire de Forêt Noire est aussi devenu une star depuis qu'un magazine people l'a photographié sur un court de tennis. Le magazine italien "CHI" le décrit en effet comme le George Clooney du Vatican.



 
 

Gänswein qui a eu cinquante ans dimanche dernier (le 30 juillet), a été photographié à son insu. A la place de sa soutane, il portait un short et un polo noirs. Son jeu est sûr, agressif et plein de force, selon le journal "people".
C'est grâce au sport que le secrétaire, en bonne forme, combat le stress engendré par les multiples exigences de son travail aux côtés du pape, et participe aux cérémonies en présence des cardinaux et des chefs d'Etat.
Le temps manque à l'homme qui parle à l'oreille du Pape pour pratiquer le sport, sa passion. Auparavant, Gänswein avait été professeur de ski, et le football compte aussi parmi ses centres d'intérêt.

Gänswein est né le 30 juillet 1956, il est originaire d'un petit village, Riedern am Wald, situé au sud de la Forêt Noire. Le village compte quelques 450 habitants. Le nouveau secrétaire du Pape y a passé son enfance et son adolescence. Dans cette région très catholique, Gänswein s'est engagé très tôt dans des associations catholiques, et très tôt aussi, il a entendu l'appel de la vocation pour la prêtrise.

Après son baccalauréat qu'il a passé au lycée d'enseignement économique de Waldshut, ville proche de son village, ce Bade-Wurtembergeois débuta ses études de théologie à Fribourg. Il passa aussi à cette époque quelques semestres à Rome.
Il fut ordonné prêtre par l'archevêque de Fribourg le 31 mai 1984.
Comme Joseph Ratzinger, le docteur en théologie Gänswein est un homme de l'Esprit , comme le pape, on ne lui confie pas de paroisse à l'issue de ses études, il retourne à l'Université.
Durant 7 ans, il occupe la chaire de droit canonique à l'Université Ludwig Maximillian de Munich, comme assistant du célèbre professeur Winfried Aymans.

Gänswein se fait particulièrement remarquer grâce à deux exposés où il compare les effets du concile Vatican II sur la signification du baptême au sein des Eglises catholiques et luthériennes. L'excellence de son travail attira sur lui l'attention des autorités écclésiastiques.
L'archevêque de Fribourg Oskar Saier fit de Gänswein en 1994 son conseiller personnel et vicaire de la cathédrale.
Mais Saier dut se passer de son collaborateur dès l'année suivante, le Vatican l'ayant appelé à Rome en 1995 comme secrétaire de Mgr Joseph Clemens. Cette promotion s'avéra être l'évènement qui permettra à Gänswein d'accéder à sa fonction actuelle.
Car il vivait alors dans le collège de Campo Sante, à Rome, où Joseph Ratzinger se rendait régulièrement pour y dire la messe en langue allemande. Après la messe, J. Ratzinger, alors à la tête de la congrégation pour la Doctrine de la Foi avait l'habitude de s'asseoir à table avec les étudiants, pour prendre son petit-déjeuner. C'est là que J. Ratzinger et Gänswein ont fait connaissance.
Dès 1996, Gänswein intègre la CDF, et en 2003, J. Ratzinger en fait son secrétaire privé.

Bien que Gänswein prétende aimer la discussion et le débat, le professeur Aymans décrit son ancien assistant comme un homme très sympathique. Il a su partout et très vite conquérir les coeurs. Il est humain et rayonnant, amical mais rigoureux dans ses rapports avec la bureaucratie de la Curie.
C'est dans la plus grande discrétion que Don Georg, comme on le surnomme au Vatican, organise la vie de travail de Benoît XVI.
Les journaux italiens s'intéressent de plus en plus à Gänswein. Les magazines en images présentent le "monseigneur" avec ses yeux bleus sur leurs pages de couverture. Ils le trouvent fascinants comme Hugh Grant.
Et même un journal sérieux comme le Corriere della sera montre une photo de Georg Gänswein en couverture, pour illustrer une enquête consacrée à l'équipe du nouveau pape. Vittorio Zincone, rédacteur au Corriere, prétend que G. Gänswein est un symbole, du moins en Italie: "Le pape Wojtyla fut pour nous comme un père bienveillant, plein de gestes réconfortants pour nous les croyants. Le pape Ratzinger, lui, a une image plus sévère en public, parce qu'il est d'un caractère plus réservé, bien que ceux qui le connaissent personnellement soutiennent le contraire. Le rayonnement amical de don Georg tempère donc la sévérité de Benoît XVI".
Jamais encore un secrétaire d'un pape n'avait attiré autant l'attention que Gänswein. Cela est peut-être dû au fait qu'il fait beaucoup moins que ses 49 ans, ou qu'il est beaucoup plus sympathique que son prédécesseur Stanislas Dziwisz, le secrétaire de Jean-Paul II.
Gänswein est à l'aube d'une carrière brillante au sein du Vatican. Il est assez jeune pour que le poste de secrétaire du pape ne soit pas l'étape finale de sa carrière.


 

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