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VACANCES AUX COMBES

Le Pape au Val d'Aoste: «Nous sommes une famille»

Les Combes (18 juillet 2006)
Introd, Salvatore Mazza, pour l'Avvenire
(Traduction)

Une rencontre vraiment familiale. Pleine de chaleur et d'affection, bien au-delà de ce que l'expression pourrait signifier d'un point de vue purement réthorique.
Parce que, réellement, les quelques 7000 personnes qui, dimanche matin, se sont retrouvées aux Combes pour le premier rendez-vous public de Benoît XVI semblaient une famille, une grande famille autour d'un père souriant et visiblement content.
Et ainsi, l'Angelus d'il y a deux jours, fortement marqué par le dramatique appel lancé par le Pape pour le Moyen-Orient, a vraiment été l'occasion d'une rencontre exceptionnelle, intime et éloignée des schémas habituels. Avec le Pontife qui s'exprimant en italien et en "patois", le dialecte local, a manifesté à plusieurs reprises, en improvisant souvent, sa «joie de passer une période de repos ici, dans le val d'Aoste, dans la maison dont mon prédécesseur bien-aimé Jean-Paul II a été tant de fois l'hôte».
Un endroit, a-t'il dit dès le début, s'écartant du texte écrit, «où je me sens parfaitement à mon aise, réellement en vacances, un endroit où le Créateur nous fait le don de cet air frais, de cette beauté reposante, qui nous rend heureux de vivre».
«Je me suis tout de suite immergé dans ce splendide paysage alpin, qui aide à revigorer le corps et l'esprit, et aujourd'hui, je suis heureux de vivre cette rencontre familiale, parce que, comme l'a dit l'évêque, ce n'est pas une foule, c'est une réunion, et même une famille de fidèles. A chacun de vous, habitants et vacanciers, j'adresse un salut cordial».

Ils étaient donc sept mille, les fidèles qui, dimanche, ont rejoint "le Plan du Saint Père" des Combes. Un afflux lent, discipliné, qui a dissipé les craintes des services de sécurité, la majorité ayant choisi de gravir à pied les 1400 mètres jusqu'à l'esplanade, où à 10 heures du matin, en attendant l'arrivée de Papa Ratzinger, l'évêque d'Aoste, Mgr Anfossi, a présidé la messe, concélébrée avec les évêques d'Ivrea, Mgr Arrigo Miglio, et de Ventimille-San Remo, Mgr Alberto Careggio.
C'est à eux et au cardinal-archevêque de Turin Severino Poletto que Benoît XVI, arrivé sur l'estrade de bois située sur l'esplanade quelques minutes avant midi, a adressé en premier son remerciement. Et, avec eux, le Pape a voulu saluer "les prêtres, les religieux et religieuses, et les laïcs des communautés diocésaines", assurant à chacun "un souvenir dans ses prières, et je suis reconnaissant pour vos prières, dont l'évêque d'Aoste m'a assuré, et qui me portent dans mon travail; et aussi un souvenir dans mes prières aux malades et personnes souffrantes".

Le Pontife a aussi adressé sa "pensée reconnaissante" aux Salésiens, propriétaires de la "très belle maison" où Benoît XVI loge en ce moment, aux autorités, et à "tous ceux qui de diverses manières, ont collaboré au déroulement serein de mon séjour", puis il a souligné "l'heureuse coïncidence" avec la fête de la bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel.
"Le Carmel, a-t'il expliqué, haut promontoire qui se dresse le long de la côte orientale de la Méditerranée, au niveau de la Galilée, cache sur ses pentes de nombreuses grottes naturelles très prisées des ermites. Le plus célèbre de ces hommes de Dieu est le grand prophète Elie, qui, au IX-ème siècle avant Jésus-Christ, défendit avec acharnement de la contamination par les cultes idolâtres la pureté de la foi dans Dieu unique et vrai. S'inspirant de la figure d'Elie est né l'ordre contemplatif des "Carmélites", famille religieuse qui compta dans ses membres de grands saints comme Thérèse d'Avila, Jean de la Croix, Thérèse de l'enfant Jésus, et Thérèse Bénie de la Croix, dans le siècle, Edith Stein".

"Ce sont les carmélites, a-t'il poursuivi, qui ont diffusé dans le peuple chrétien la dévotion à la bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel, la désignant comme modèle de prière, de contemplation et de dévouement à Dieu. Marie, en fait, la première, et de façon incomparable, a cru, et a expérimenté que Jésus, Verbe incarné, est le point culminant, la clé de voûte de la rencontre de l'homme avec Dieu. Accueillant pleinement la parole, elle est heureusement parvenue à la sainte Montagne, et vit pour toujours, dans son corps et dans son esprit, avec le Seigneur"

Une large place a été faite, dans les salutations finales, aux différents groupes présents, depuis les Universitaires du mouvement Communion et Libération, jusqu'aux pélerins en provenance de Suisse, France et Italie, et aux participants au cours de formation organisé par la Conférence Episcopale Italienne pour les animateurs de la pastorale des familles. Mais surtout, "tandis qu'est encore vivace le souvenir de la Rencontre mondiale des Familles qui s'est déroulé récemment à Valence, en Espagne, a dit le Pape, je renouvelle aux familles chrétiennes mon encouragement afin qu'ells sachent vivre la foi, et la transmette dans la joie aux jeunes générations".


 

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