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VOYAGE DU SAINT-PÈRE EN BAVIÈRE (2) |
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Impressions sur le direct télé
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9 septembre, 21 h
L'arrivée du Saint-Père à l'aéroport de Munich Freising a été empreint d'une grande émotion, entre hymnes de la Bavière, de l'Allemagne et du Vatican, saluts de nombreuses délégations des "villages" de Benoît XVI, Titmonning, Marktl, Pentling, et discours de bienvenue, en présence de représentants des gouvernements d'Allemagne Fédérale et de l'Etat de Bavière d'une cordialité stupéfiantes, pour nous, français ... Selon les agences de presse, toutes les cloches des églises de Munich se sont mises à sonner lorsque son avion a atterri.
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Sur la Marienplatz de Munich, envahie par une foule colorée (70.000 personnes au moins, selon les agences de presse, alors qu'il s'agit d'une assez petite place), énorme, festive, et enthousiaste, ce fut, paradoxalement un moment d'intimité familiale. Le président du lander de Bavière, Edmund Stoiber, a conclu son allocution de bienvenue par ces mots qui venaient du coeur "Je vous embrasse" (cela sonnait juste) et le Saint-Père, très ému, mais souriant, a parlé sans notes (après qu'une facétie du vent les lui eût soustraites), racontant de façon vivante et drôle l'anecdote de l'ours de Saint-Corbinien, transformant la légende en confidence personnelle qu'il termine par cette "pirouette" (KTO): "en arrivant à Rome, l'ours, LUI, fut libéré..." (à ce propos, la traduction simultanée de KTO m'a paru très faible, pour ne pas dire plus...). C'était une manière de dire avec humour à quel point le fardeau qu'il a accepté de porter "dans un esprit d'obéissance" pour nous, lui était lourd ...
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Cette première journée était chargée joie et d'amour (de la part des hôtes bavarois, et de leur invité), mais aussi de mélancolie: rayonnant, et même réjoui, le visage du Saint-Père devenait tout à coup pensif , même grave, et se voilait l'instant d'après, comme s'il évoquait intérieurement les temps révolus, avec la nostalgie de celui qui sait qu'il ne verra peut-être plus les endroits aimés... Il a dit avec sa candeur habituelle son attachement à sa "chère patrie", qui trouve un écho très fort dans ce pays bavarois si fortement pétri de traditions -et si fier de sa spécificité, comme en a témoigné le discours du président du land, Edmund Stoiber! Cette attitude revêt une importance symbolique quand la mondialisation des moeurs fait perdre toute référence aux racines (même si on n'a jamais autant entendu ce mot) et attribue au mot patrie une portée suspecte, presque obscène.
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Le Saint-Père s'est donc pour une fois laissé aller aux confidences, il a parlé de lui-même très simplement, comme il avait commencé à le faire dans l'avion: aux journalistes qui lui demandaient malicieusement s'il comptait retourner un jour en Bavière, il a répondu en substance, de la façon la plus naturelle (et que je trouve bouleversante, même s'il a coupé l'herbe sous le pied à des interlocuteurs malveillants qui ne perdent pas une occasion de lui rappeler son âge) "je suis un vieil homme, à présent, je ne sais pas combien de temps le Seigneur me laissera encore, ceci est peut-être mon dernier voyage en Bavière, même si rien ne m'empêche d'y faire des promenades dans mes pensées... j'aimerais visiter d'autres régions d'Allemagne, en particulier Berlin, et si je peux encore le faire, je considérerais cela comme un cadeau du Seigneur" (source: Agences ANSA, REUTERS)
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Synthèse de la première journée sur le site Eucharistie miséricordieuse
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