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HENRI TINCQ ASSISTE À LA MESSE À SAINT-ELOI

Le Pape rallie ses intégristes

Article dans le Monde du 28 septembre
le pape rallie ses integristes.pdf [38 KB]

L'antipathie à peine voilée qui s'exprime contre la personne de ce Pape dépasse la simple détestation de la religion catholique.

Henri Tincq raconte ici à sa manière la première messe célébrée dans l'église Saint-Eloi de Bordeaux par l'abbé Laguérie, l'un des cinq prêtres de la Fraternité Saint-Pie X réintégrés par Rome au sein du Bon Pasteur (voir Réintégration des prêtres "tradis" ), un "institut de droit pontifical".

Et c'est plein de fiel, une fois de plus. Et même pire que cela. Ne rougit-il pas, d'ailleurs, d'avoir dans ces conditions participé à une célébration eucharistique?
Le choix des termes employés ne laisse aucun doute sur son aigreur et son mépris ("tempête dans un bénitier", "pustule à leur flanc", "ver intégriste dans le fruit de l'Eglise", "haines fraticides propres à toute secte", "gratte-papier du concile" - ceci à propos du saint-Père, "héritage composite de la vieille Action française de Charles Maurras et des nouvelles formes de catholicisme prosélyte nord-américain, celui du cinéaste Mel Gibson, auteur en 2004 d'une Passion aux forts relents d'antisémitisme", "militants royalistes et lepénistes, familles venues des beaux quartiers et scouts au crâne rasé", -que viennent faire Le Pen et Mel Gibson dans cet inventaire? etc.... )
Comme on le voit, les mots employés sont violents, et le vocabulaire n'est pas innocent. Bref, Henri Tincq est spécialiste de la religion catholique comme Robert Redeker l'est de l'Islam. Sauf que sa vie à lui n'est pas en danger.

Quel rapport, pourrait-on dire, avec la polémique de Ratisbonne: eh bien, ceci, bien en évidence dans l'article:

"Benoît XVI est un pape "traditionaliste"...Son ralliement [celui de Laguérie] date du 22 décembre 2005 quand, pour le quarantième anniversaire de la clôture de Vatican II, Benoît XVI a expliqué que le concile ne devait pas être interprété comme une "rupture" avec la tradition de l'Eglise. Depuis, tous les "tradis", quelle que soit leur chapelle, sont aux anges. Et applaudissent au discours de Ratisbonne qui vient de mettre en colère le monde musulman. "Un discours vrai, puissant, s'enflamme Laguérie. Enfin Benoît XVI casse le miroir aux alouettes de Jean Paul II, sa volonté d'uniformiser toutes les religions."

C'est donc aussi simple que cette double équation: pour ces gens-là, Benoît XVI = traditionaliste = intégriste.
Il n'y a rien d'étonnant, dès lors, à ce que la défense indirecte de la liberté d'expression par le Saint-Père, via la "leçon de Ratisbonne" ait trouvé si peu d'avocats chez ces dévots du politiquement correct, partisans frénétiques (en apparence, au moins) de la licence verbale la plus extrême...mais uniquement dans certains domaines et de préférence contrôlée par eux.

Malgré tout, la déception d'Henri Tincq, à la mesure de l'espoir qu'avait peut-être suscité chez lui et ses pareils, l'élection de Benoît XVI, commence à être comique: nous a-t'on assez tympanisé avec le "bon pape" Jean XXIII, qui, élu lui aussi à "un âge avancé", n'en avait pas moins initié "l'immense aventure" de Vatican II; nous a-t'on assez répété "vous verrez, ce Pape nous surprendra". Il est permis à présent de constater qu'en effet, il surprend, mais pas forcèment dans le sens attendu...


 

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