Le vivant récit de Luigi Accattoli, sur son blog, permet d'imaginer l'ambiance entre les journalistes, à bord de l'avion pontifical.
Il nous confie en plus une savoureuse anecdote sur Jean-Paul II, qui n'hésitait pas à remettre tout ce petit monde à a place sans indulgence excessive...

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J'ai juste le temps d'écrire deux lignes, il est presque minuit. Nous nous sommes levés ce matin à 5 heures, et demain, pareil...
Un bref salut, donc, et un "instantané" de l'avion, avec papa Benedetto, se donnant à fond pour nous expliquer, à nous, journalistes, la portée symbolique de ce voyage: "en trois jours, on peut faire bien peu de choses, mais on peut affirmer une symbolique, que ce soit en termes de dialogue et de paix, que vers l'unité de l'Eglise".
C'était la première fois que nous restions tous à notre place, il avait un micro, et il n'y avait pas besoin de se bousculer pour l'entendre. Les photographes étaient devant pour pouvoir le prendre en photos, et nous, les rédacteurs, derrière, à l'écouter. Je me souviens de Papa Wojtyla, assailli par les journalistes, alors que nous nous rendions justement en Turquie, en 1979.
Il était resté décontenancé par la cohue indigne que nous formions alors autour de lui, et il nous avait laissé, sans prendre le temps de l'habituelle conversation à bâtons rompus, irrité: "Vous vous réclamez sans cesse de la démocratie, et voilà comment vous vous comportez"
Luigi Accattoli, 28 novembre 2006.