Le monde a besoin de vérité, sans elle, il n'y a pas de liberté
(ANSA, Reuters, 21 octobre, ma traduction)

"Je sais qu'ici, on est à la recherche de la vérité". A peine descendu de la voiture bleue, sur la place devant l'Université pontificale du Latran, où il se rendait pour célébrer l'ouverture de l'année académique, Benoît XVI s'est approché du micro pour saluer les milliers d'étudiants qui se pressaient derrière les barrières de sécurité.
"Je suis heureux d'être dans mon université", a-t'il dit, rappelant que l'amour des belles lettres et le désir de Dieu "vont ensemble", et "ont été portés par la tradition monachique".
"Tout le monde a besoin de vérité, sans la vérité, il n'y a pas de liberté".
Papa Ratzinger n'a pas manqué de rappeler aux étudiants du Latran que "Dieu est parole, et il parle à travers l'écriture, et cela suppose -a-t'il ajouté - que nous commencions à lire, étudier et approfondir la connaissance de la parole".
Ensuite, faisant référence à la nouvelle bibliothèque à inaugurer, dédiée au Bienheureux Pie IX, Benoît XVI a ajouté: "En ce sens, l'ouverture de la bibliothèque constitue aussi un chemin vers la vérité" , parce que "nous sommes tous au service du Seigneur, et de l'Evangile".
Tout de suite après a été dévoilée sous les appaudissements la plaque commémorant l'évènement.

Une science sans Dieu précipiterait l'homme comme Icare

Le Pape met en garde l'homme moderne en lui enjoignant de ne pas se laisser piéger par "le goût de la découverte" scientifique, sans "sauvegarder les critères qui nous viennent d'une vision plus profonde"; "Le contexte actuel semble donner la primauté à une intelligence artificielle de plus en plus soumise aux techniques expérimentales, et oublie ainsi que toute science doit avant tout sauvegarder l'homme et promouvoir son élan vers le bien authentique".

Car "cela le ferait facilement tomber dans le drame d'Icare": pris par le "désir du vol vers la liberté absolue, et inconscient des risques", en s'approchant du soleil, il chuta dramatiquement au sol, "oubliant que les ailes avec lesquelles il s'était envolé, étaient faites de cire".

"La chute mortelle fut le prix à payer pour cette illusion. La légende antique garde une valeur intemporelle. Dans la vie, il est d'autres illusions auxquelles on ne peut se fier sans conséquences désastreuses pour sa propre vie, et celle des autres".

Benoît XVI a aussi rappelé que "mettre au centre de tout le thème de la vérité n'est pas simplement une spéculation intellectuelle, réservée à un petit cercle de penseurs, mais est au contraire une question vitale pour donner une profonde identité à la vie personnelle".

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