Vous vous trouvez ici: Le théologien  
 LE THÉOLOGIEN
De A à Z

BILAN (LE SIEN)
 

"Le sel de la terre", Peter Seewald


 

Je n'ai pas à faire de confessions aussi importantes que celles de Saint-Augustin, lui qui, en exposant le problème de sa vie et le chemin qu'il a suivi, a vraiment éclairé toute l'existence chrétienne.
Je peux laisser derrière moi de modestes fragments. Est-ce que cela signifiera encore quelque chose pour l'humanité ou est-ce seulement utile dans l'instant, je laisse la question ouverte.


 

Il n'y a rien que je voudrais n'avoir pas fait.
Sur bien des points, j'agirais autrement à présent, car dans un autre âge de la vie les perspectives changent.


 

La pensée de préserver quelque chose aussi pour les petits-enfants, je la trouve très belle. Car c'est vraiment de cela qu'il s'agit pour moi, que ce précieux trésor qu'est la foi, avec sa force éclairante et avec ce qui a grandi de beau et de bon à partir d'elle dans notre histoire, ne se perde pas. Que cela reste accessible et puisse être vu, je trouve cela très bon.


 

[...] La question que j'aimerais poser est la même pour chacun de nous : pourquoi ce monde est-il ainsi, que signifie toute cette souffrance, pourquoi le mal est-il si puissant, si Dieu seul est tout-puissant ?



 

[...] Quelle sera la stature de ceux qui viendront ensuite, attendons-le, et on verra. Ce seront des temps très différents, les personnages auront aussi un autre caractère. Et quant au poids que nous aurons dans l'Histoire, nous ne pouvons pas encore le savoir. C'est sûr, celui qui a vécu pendant ce siècle a traversé une époque de grands changements, et touche encore d'une certaine manière au passé. Il est exact que subsiste encore aujourd'hui une relation très vivante avec ce qui a entre-temps disparu. Du fait que nous avons été précipités dans un monde tout différent, il est devenu nécessaire de maintenir une continuité dans le cheminement. C'est ce que j'ai essayé de faire. Des développements historiques ultérieurs feront-ils apparaître cela comme une position clé, il faut laisser la question ouverte.


 

Je crois [...] que la décision fondamentale de ma vie est continuelle, que je crois en Dieu dans le Christ et que j'essaie de vivre en conséquence.
Cette décision ne cesse de se développer au cours de la vie, et je trouve bon aussi qu'elle ne soit pas restée prise dans les glaces en un endroit quelconque.
Les âges de la vie changent l'homme, il ne doit pas, quand il a soixante-dix ans, tenter d'en avoir dix-sept, et vice versa.
Je voudrais donc être fidèle à ce que j'ai reconnu comme essentiel, et aussi rester assez ouvert pour voir les modifications nécessaires. Et tout ce qui tourne autour d'un homme change aussi sa position, il se trouve soudain dans un autre réseau de coordonnées.


 

Oui [je suis heureux].., je suis en accord avec ma vie, car se dresser contre soi-même et contre sa vie n'aurait aucun sens.
Et je crois que j'ai pu faire quelque chose d'utile, d'une autre manière que celle que j'avais prévue et espérée. Et je suis vraiment reconnaissant de cette vie, telle que Dieu l'a organisée et formée.


 

> Sommaire