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 LE THÉOLOGIEN
De A à Z

CONFESSION

Une nouvelle forme de "thérapie"

« Il y a des prêtres qui tendent à transformer la confession presque uniquement en un "entretien", en une sorte d'auto-analyse thérapeutique entre deux personnes placées sur le même niveau. Cela semble beaucoup plus humain, plus personnel, plus adapté à l'homme d'aujourd'hui.
Mais cette manière de se confesser risque de n'avoir pas grand-chose à voir avec la conception catholique du sacrement où les capacités et le savoir-faire de celui qui est investi de la charge ne comptent guère.

Il convient plutôt que le prêtre accepte de se mettre au second plan, faisant place au Christ qui seul peut remettre le péché. Il faut donc en revenir ici également au concept authentique du sacrement, où les hommes et le mystère se rencontrent. Il faut réacquérir totalement le sens du scandale par lequel un homme peut dire à un autre homme : "Je t'absous de tes péchés". A ce moment-là - comme d'ailleurs dans la célébration de tous les autres sacrements - le prêtre ne tire certes pas son autorité de l'accord des hommes, mais directement du Christ. Le "je" qui dit "je t'absous" n'est pas celui d'une créature, mais directement le "Je" du Seigneur. »
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« Je me sens de plus en plus mal à l'aise quand j'entends définir avec légèreté, comme "schématique", "extérieure", "anonyme", la façon, courante à une certaine époque, de s'approcher du confessional. Et je trouve de plus en plus affligeant l'autosatisfaction de certains prêtres pour leurs "entretiens pénitentiels", devenus en fait fort rares, mais, "en échange, bien plus personnels", comme ils disent.
A y regarder de plus près, derrière le "schématisme" de certaines confessions d'autrefois, il y avait aussi le sérieux de la rencontre entre deux personnes conscientes de se trouver devant le bouleversant mystère du pardon du Christ, qui arrive par les mots et le geste d'un homme pécheur. Sans oublier que dans nombre d'entretiens devenus par trop analytiques, il est humain que s'insinue une sorte de complaisance, d'auto-absolution qui - dans le flux des explications - peut ne laisser presque plus de place au sens du péché personnel dont, malgré toutes les circonstances atténuantes, nous sommes toujours responsables.


 

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