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 LE THÉOLOGIEN
De A à Z

DIEU AU QUOTIDIEN
 

Voici quel est notre Dieu, Peter Seewald


 

Dieu parle à voix basse. Mais il y a beaucoup de signes. C'est justement après coup qu'on peut reconnaître que, par des amis, par un livre ou encore par un soi-disant échec ou même par un accident, il nous a donné une petite estocade. D'ailleurs la vie est pleine de ces indications presque imperceptibles. Petit à petit, si je reste attentif, il s'en dégage un tout et je commence à percevoir comment Dieu me conduit.
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D'une certaine manière on peut comparer les deux (s'entretenir avec Dieu et téléphoner). Je sais qu'il est toujours présent. Et lui sait de toute façon qui je suis et ce que je suis. Je ressens d'autant plus le besoin de l'invoquer pour m'en remettre à lui, pour m'entretenir avec lui. Je peux parler de ce qu'il y a de plus simple et de plus intime comme de ce qu'il y a de plus pesant et de plus grand. Il est pour ainsi dire normal pour moi d'avoir, dans le quotidien, la possibilité de m'adresser à lui.
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Je crois qu'il a beaucoup d'humour. Parfois il vous donne une petite bourrade comme pour dire : ne te crois donc pas si important ! En réalité, l'humour est une composante de la joie de la création. Beaucoup de détails de nos vies nous apprennent que Dieu veut nous inciter à être un peu plus légers, à voir aussi ce qui est joyeux, à descendre du piédestal et à ne pas oublier d'être sensible à ce qui est joyeux.
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Je pense de temps à autre : pourquoi ne m'aide-t-il pas davantage ? Parfois il reste énigmatique pour moi. Dans ce qui me fâche, je perçois quelque part son mystère et son étrangeté. Mais se fâcher directement contre Dieu signifierait qu'on l'a trop abaissé. Souvent, ce sont des choses tout à fait superficielles qui provoquent la colère. Et lorsqu'elle est vraiment justifiée, il faut toujours se demander si, à travers les choses qui me fâchent ou les personnes qui me mettent dans cet état,quelque chose d'important ne m'est pas signifié. Mais contre Dieu lui-même, je ne me fâche jamais.


 

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