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 LE THÉOLOGIEN
De A à Z

FOI
 

"Le sel de la terre", Peter Seewald, page 36.


 

Je pense que nous avons besoin d'une sorte de révolution de la foi, en un sens multiple.
Tout d'abord, nous en avons besoin pour trouver le courage de contredire les certitudes générales. Il y a aujourd'hui chez la plupart une sorte d'idéologie moyenne, qui nous présente comme un but la conquête d'un certain niveau de vie, nous dit que l'on peut se réaliser soi-même à travers ce que l'on souhaite, ce que l'on voudrait, et où Dieu, finalement, représente une grandeur inconnue qui de fait ne compte pas. Cela implique également que la morale résulte plutôt du hasard et du calcul destiné à assurer le bonheur.
Comme je l'ai dit, l'idéologie moyenne dans laquelle nous vivons aujourd'hui et qui s'impose à nous jour après jour nous entraîne à des certitudes qui isolent au fond l'être humain de l'essentiel. D'une part, il ne peut donc plus pénétrer dans l'essentiel, et d'autre part il remarque quand même que quelque chose lui manque. Car si nous souffrons aujourd'hui de grandes maladies collectives, c'est que dans la vie humaine il y a une certaine insuffisance, et que l'on ressent un manque.
Nous devrions donc avoir le courage de nous élever aussi contre ce qui est considéré comme la normalité d'un homme en cette fin du xxe siècle, et de redécouvrir la foi dans sa simplicité.




 

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