« La parole de l'Écriture est actuelle pour l'Église de tous les temps, comme reste permanente la propension à l'erreur qui caractérise l'homme.
Il est donc actuel également aujourd'hui, l'avertissement de la seconde lettre de Pierre, de se garder "des faux prophètes et des faux maîtres, qui introduiront des hérésies pernicieuses" (II, Pierre 2,1).

L'erreur n'est pas complémentaire de la vérité. Qu'on n'oublie pas que, pour l'Église, la foi est un "bien commun", une richesse de tous, à commencer par les pauvres, les plus démunis devant les déformations : donc, défendre l'orthodoxie est pour l'Église aussi une oeuvre sociale en faveur de tous les croyants. »

« [..]dans le concret, les choses ne sont pas si claires que les définit (et il ne peut pas faire autrement) le nouveau Droit canon. Cette "négation obstinée" et ce "doute obstiné" dont il est parlé, nous ne les rencontrons presque plus aujourd'hui de manière ouverte. Qu'ils existent à une époque intellectuellement aussi complexe que la nôtre, on peut en être assuré de prime abord ; mais ils ne veulent pas apparaître comme tels.
Souvent, les hypothèses théologiques personnelles s'opposeront au Magistère en disant que ce dernier n'exprime pas la foi de l'Église, mais seulement la "théologie romaine archaïque". Elles diront que ce n'est pas la Congrégation, mais eux, les "hérétiques", qui défendent le sens "authentique" de la foi transmise. Quand il s'agit de personnes qui se présentent comme encore liées à l'Église, on rencontre un autre phénomène, au fond semblable au précédent : chaque jour, j'admire l'habileté de théologiens qui en arrivent à soutenir exactement le contraire de ce qui est écrit en clair dans les documents du Magistère. Et, cependant, ce renversement est présenté avec d'habiles artifices dialectiques comme la "vraie" signification de tel ou tel document en discussion. »

> Sommaire