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 LE THÉOLOGIEN
De A à Z

HOMME/FEMME
 

Voici quel est notre Dieu, Peter Seewald


 

...Il est indéniable que les femmes ont des qualités particulières, qu'elles sont capables de supporter plus, qu'elles sont plus fortes que les hommes. La manière particulière d'aimer qui leur est innée, la capacité de porter en elle-même un autre être humain et de s'y consacrer entièrement, corps et âme, confère à la femme une certaine distinction et une grandeur propre. Par ailleurs, nous devrions, homme ou femme, nous abandonner à Dieu et chercher à réaliser en notre vie ensemble tout ce qu'il y a en nous d'humain.
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Je pense qu'il faut refuser aussi bien les théories égalitaires que les fausses théories de la distinction.
On est dans l'erreur lorsqu'on veut mettre l'homme et la femme dans le même sac et que l'on prétend que la différence biologique n'est rien.
C'est une tendance qui domine aujourd'hui. Cela me fait toujours frémir quand on veut transformer les femmes en soldats comme les hommes. Elles qui étaient les gardiennes de la paix en qui on voyait un antidote à la mentalité dominatrice et guerrière des hommes, les voilà qui se promènent armées de pistolets, montrant qu'elles peuvent elles aussi être guerrières.
Que les femmes aient aussi le « droit » de faire le travail des éboueurs ou des mineurs de fond, tout ce que par respect de leur grandeur, de leur profonde différence et de leur propre dignité on devrait leur épargner, c'est ce qu'on leur impose maintenant au nom de l'égalité. C'est là aussi, à mon avis, une idéologie ennemie du corps et manichéenne.
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..Au fond, cette idéologie égalitariste est un spiritualisme, une sorte de mépris du corps, qui ne veut pas reconnaître que le corps lui-même est l'homme. C'est pourquoi je trouve que ce type d'égalitarisme n'élève pas la femme mais lui ôte sa grandeur. Il l'abaisse en la masculinisant.

D'un autre côté, il existe naturellement aussi une fausse idéologie de la différence.
Selon elle, les femmes sont couramment considérées comme des êtres inférieurs réduits à cuisiner et à faire le ménage pendant que les seigneurs de la création discourent et guerroient, conscients d'être une caste destinée aux tâches nobles.
En conséquence de quoi, les femmes furent considérées comme purement charnelles, sensuelles, fermées au spirituel, non créatrices et d'autres choses de ce genre. Cette idéologie de la différence devient par là un système de castes. Cette représentation ne permet pas de voir la particularité de la création divine qui, dans la différence, est une et complémentaire.
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L'homme et la femme vont ensemble. Ils ont les qualités à développer pour faire apparaître et porter à maturité toute les dimensions de leur humanité.
Nous savons bien que cette différence dans l'unité est source de tension et peut conduire à de rudes épreuves. Mais il en est ainsi dans toute amitié. Plus on est proche, plus on risque de se disputer.
L'amour est une exigence dont je ne sors pas indemne. En aimant, je ne puis simplement rester moi ; il me faut toujours à nouveau me perdre en devant arrondir les angles, ce qui ne va pas sans quelque blessure. Il fait partie de la grandeur et du pouvoir thérapeutique de l'amour qu'il me blesse pour faire apparaître mes possibilités plus grandes. C'est pourquoi il ne faut pas voir uniquement le côté romantique de l'amour, comme si le ciel descendait sur les deux lorsqu'ils se sont trouvés et que, à partir de là, tout ne pourrait que bien se passer.

L'amour est à considérer comme une passion
. Ce n'est que si on est prêt à le vivre comme passion et à s'accepter en permanence l'un l'autre qu'un partenariat de toute une vie peut mûrir. Au contraire, si aux moments critiques on se dit qu'il faut éviter cela et qu'on se sépare, on s'interdit la vraie chance que constitue la complémentarité de l'homme et de la femme et donc la réalité de l'amour.


 

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