L'opposition au Pape et à l'Eglise

Dans Présent de Samedi, c'est intéressant de lire leur analyse, encore totalement pertinente à la fin de la visite.

Rencontre des familles en Espagne
L'opposition au Pape et à l'Eglise


Benoît XVI arrive ce samedi en Espagne dans une ambiance tendue. Non, bien sûr, du côté de la Rencontre des familles, puisque sa venue en est évidemment le couronnement. Mais bien du côté politique et - partiellement - social.
Une campagne de malvenue a ainsi été lancée ces derniers jours - Jo no t'espere.
Une campagne lancée par les revendicateurs de toutes les sexualités, permissivités et autres libéralités. Une campagne fort montée en épingle par la presse locale.
Il ne faudrait pas pour autant tenir cette scabreuse campagne pour négligeable. Elle l'est certes du point de vue quantitatif. Mais pas du point de vue politique, puisqu'elle se veut l'exact reflet de la pensée du gouvernement Zapatero. Ses promoteurs, qui plaident pour la diversité (sic !) des familles, le disent d'ailleurs tout net : « Nous rappelons au pape et à la hiérarchie catholique que la compétence pour légiférer sur la famille, le mariage et le divorce, appartient au gouvernement et non à l'Eglise. »
Tout faux!
Tout faux sur la pensée de l'Eglise - à laquelle ils ne comprennent rien. Et, par voie de conséquence, tout faux sur la compétence qu'ils invoquent.
Sans doute ont-ils été induits en erreur par le thème de cette 5e Rencontre : la transmission de la foi dans la famille. Comme si la foi était une imposition, un carcan imposé par la hiérarchie catholique... Alors que la foi est avant tout un don, ce qu'ils ne peuvent comprendre, les pauvres, puisqu'il ne leur a pas encore été fait - ou qu'ils l'ont déjà refusé...
Quant à la compétence invoquée, c'est une mauvaise blague. Et ils le savent bien, puisque eux-mêmes la déniaient au gouvernement Aznar !
C'est une mauvaise blague, parce que l'Eglise n'impose pas la forme de la relation familiale. Elle ne fait que sanctifier le choix de la nature humaine. Sans famille, sans relation entre l'homme et la femme, plus d'humanité.
C'est cela qu'ils refusent, Zapatero en tête !
Sa rencontre ce samedi avec le Pape promettait donc de déboucher sur une impasse. Le Pape a dit et redit ce qu'il pensait, parce qu'il ne peut en être autrement !, des nouvelles législations espagnoles. Notamment sur les unions homosexuelles. Le Pape l'a dit, et derrière lui, toute la hiérarchie catholique, et notamment l'épiscopat espagnol. Non pas, parce que le Pape l'avait dit. Mais parce qu'il n'y a pas d'autre réalité.
Zapatero voudrait pourtant le faire croire, lui qui s'écriait, lors de son arrivée au pouvoir
« L'heure est arrivée (...) d'une vision laïque (...) » Une vision laïque qui méconnaît la réalité humaine défendue par l'Eglise.
Et, puisqu'ils en sont aux revendications, les républicains espagnols en ont profité pour appeler Benoît XVI à demander pardon pour la collaboration de l'Eglise avec le franquisme.
Pardon ? D'avoir soutenu ceux qui les défendaient quand les républicains espagnols massacraient, dans une débauche de sang, les catholiques ! Oublientils d'ailleurs que Los Caidos fut édifié par Franco à la mémoire de toutes les victimes de la guerre civile ?
Là encore, il y a erreur. Et Benoît XVI y a déjà répondu. En signant tout récemment la reconnaissance pour les béatifications de quelque 140 martyrs de cette affreuse guerre civile.

OLIVIER FIGUERAS


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