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LE STYLE DE BENOÎT XVI
 

Luigi Accattoli: C'est un jounaliste au "Corriere della Sera". Cliquez sur l'image pour la version originale . Il y a également des commentaires (*)




 

Evoquant l'Angelus du 11 juin, Luigi Accatoli souligne "une parole chaude, inventive", en s'appuyant sur cette citation:

"Dieu n'est pas solitude infinie, mais communion de lumière et d'amour, vie donnée et reçue en un éternel dialogue entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit: Amant, Aimé, Amour."

Puis il cite l'homélie de la messe de clôture des JMJ, le 21 août dernier dans le champ de Marienplatz, où il note que le Saint-Père "a proposé un parallèle audacieux entre le mystère eucharistique et la fission nucléaire ":

"cette intime explosion du Bien qui vainc le Mal, pourra susciter la chaîne des réactions qui petit à petit changeront le monde."

Luigi Accatoli revient aussi sur l'homélie de la nuit pascale:
" Avec une même intuition, il parle, à propos de la Résurrection, de grande mutation"

"La Résurrection du Christ est, pour employer exceptionnellement le langage de la théorie de l'évolution, la plus grande mutation, le saut absolument décisif vers une dimension totalement nouvelle..."

...puis le 26 mai, à Czestochowa:

"avec la foi, nous pouvons toucher Dieu vivant...et Dieu, une fois touché, nous transmet immédiatement sa force"

Conclusion du journaliste:
Benoît "force" le langage. Le fait de ne pas être italien lui donne une liberté supplémentaire, au moins en ce qui concerne la traduction de ses textes dans notre langue. ...
La force des mots convient à Ratzinger, comme la force des gestes profitait à Wojtyla.



 

(*) Commentaire de Francesca Benucci

...Papa Ratzinger n'a pas la présence scénique de Wojtyla, ni sa gestuelle, il en est conscient, et justement, il n'a jamais essayer de calquer cet héritage de son prédecesseur; pourtant, Benoît XVI a de son côté une énorme expressivité, par moments, ses regards sont plus éloquents que mille discours, d'une certaine façon, il suffit de fixer ses yeux pour pénétrer son âme, la plupart du temps, en le regardant, on comprend parfaitement ce qu'il veut nous transmettre.
Je pense que nous devrions écouter avec une infinie attention les paroles de cet homme, mais ce serait bien de pouvoir le faire en le regardant dans les yeux, en fixant son visage, je crois qu'il n'y a pas au monde d'expérience plus belle, et c'est toute la force de Papa Benedetto XVI.


 

Ce qui frappe dans ce style qu'on commence à bien identifier, c'est d'abord son naturel et sa simplicité - son discours est dense, mais limpide, il a vraiment quelque chose de fort à transmettre; et aussi, par moments, ces éclairs de génie, véritables envolées d'une grande puissance poétique, dans les paroles qu'ils prononcent lors des Angelus ou des méditations du Mercredi. D'un côté, il se met au niveau de son auditoire (car sinon, ce ne serait pas toujours facile de le suivre), et de l'autre, il l'entraîne et l'élève.
De l'Angelus du 11 juin, justement, ceci...

Pour celui qui a la foi, tout l'univers parle de Dieu Un et Trine.
Depuis les espaces interstellaires jusqu'aux particules microscopiques, tout ce qui existe renvoie à un Etre qui se communique dans la multiplicité et la variété des éléments, comme dans une immense symphonie. Tous les êtres sont ordonnés selon un dynamisme harmonieux que nous pouvons, par analogie, appeler "amour".

N'est-ce pas magnifique?


 
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