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JOHN ALLEN SUR LE MOTU PROPRIO
 

Long article, qu'il faut absolument lire en entier pour ouvrir les yeux: ceux des impatients qui ne comprennent pas pourquoi le décret sur la messe de 1962 tarde tant à sortir, et ceux des béotiens qui ne voient qu'un petit problème de célébration de la messe en latin ou en langue courante, dos ou face à l'assistance. J'étais loin, pour ma part d'avoir seulement imaginé la multitude d'implications. Les risques d'effet "boomerang". Et l'énorme responsabilité qui pèse sur les épaules du Pape.

Je pense que John Allen fait ce qu'il peut pour minimiser l'impact du texte pontifical (ceci peut se discuter), dans le but d'exonérer Benoît des critiques que la publication de ce texte ne manquera pas de susciter..
Il n'empêche, ce qu'il annonce est rien moins qu'une sorte de séïsme. Une volée de bois vert risque de s'abatte de toutes parts sur notre Saint-Père, venant des catholiques progressistes, des prêtres réticents à se remettre en question, des traditionalistes mécontents par un décret qu'ils ne manqueront pas de trouver trop timide, des porte-paroles des autres religions, notamment les juifs. Avec la perspective d'une mise en scène médiatique de grande ampleur....
Le Saint-père a dit (je le répète) 'priez pour moi afin que je ne me dérobe pas par peur devant les loups'. C'est le moment plus que jamais de le faire.

L'article original, en anglais, est ici: http://ncrcafe.org/node/1041

Ma traduction (les sous-titres sont de moi):


 

Retenez votre souffle à propos de la nouvelle frénésie médiatique: Le document sur la messe en latin arrive.

A la liste grandissante des indices que quelque chose est imminent, concernant le document longtemps attendu du Pape Benoît XVI autorisant un usage plus large de la messe d'avant Vatican II, je peux ajouter cette semaine une nouvelle rubrique.

Une lettre du 3 avril émanant du Cardinal Walter Kasper, qui, entre autres choses, dirige la Comission Pontificale du Vatican pour les relations entre chrétiens et juifs, répond aux inquiètudes du Conseil international judeo-chrétien à propos de la messe d'avant Vatican II, à la lumière de certains de ses passages controversés concernant le judaïsme. La dernière phrase de la lettre de Kasper, que j'ai sous les yeux, en est le passage-clé: "Bien que je ne connaisse pas les intentions du pape dans le texte final, il est clair que la décision qui a été prise ne peut plus être changée".

Les termes utilisés par Kasper indiquent clairement qu'il s'est passé quelque chose de définitif. Cela s'ajoute à la confirmition par le cardinal secrétaire d'état Tarcisio Bertone, le 31 mars, que le motu-proprio de Benoît XVI, c'est-à-dire un document émanant de son autorité propre, au sujet de la messe d'avant Vatican II est sur le point de sortir.
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La suite ici....

Les risques du Motu Proprio


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