Le site Petrus exclusivement consacré à Benoît, animé par Gianluca Barile, un admirateur de la première heure, mis quotidiennement à jour, regorge d'informations:
http://www.papanews.it
J'ai traduit ces deux articles signés d'un religieux, 'Frère Sistino'. J'aurais pu écrire le premier!
Pour avoir assisté personnellement à une audience générale et regardé depuis régulièrement les retransmissions sur KTO TV, je suis frappée par le contraste entre l'image humaine, extrêment douce et chaleureuse, de sa présence physique, et celle que nous livrent parcimonieusement les cameras de télévision, qui, lorsqu'il répond aux acclamations des groupes de pélerins, s'attardent systématiquement sur les gens les moins recueillis de l'assistance, ceux qui portent les vêtements les plus bizares, font des grimaces, ou ont des gestes déplacés. Oui, pourquoi vouloir cacher l'homme qui est pourtant devenu le premier Pape de l'ère de l'information totale, de l'image à diffusion mondiale?
Le second article relate une anecdote qui n'a évidemment pas été reprise par la presse française , mais qui, selon moi, est une parfaite illustration du titre de cette rubrique: "tel qu'il est"...

Mes traductions:

L'erreur de cacher l'humanité du Pape
Frère Sistino
http://www.papanews.it/

VATICAN - Pourquoi ne parvenons-nous presque jamais à voir la douceur de Benoît XVI, sa splendide humanité, certes complètement différente de celle de Jean-Paul II, mais tout aussi émouvante, et peut-être même davantage ? Il suffit que le pape boive un verre d'eau et vite les caméras officielles se "détournent"... Comme si les milliers de personnes présentes aux rencontres publiques du Souverain Pontife ne comptaient pas, et ne voyaient pas. Pourtant ces images sont très belles, ce sont les plus demandées, oeuvres de photographes officiels ou non, qui nous font voir l'homme, avant le successeur de Pierre, qui nous le rendent encore plus proche, qui nous en expliquent la personnalité. Comme celles faites pendant tant d'années par Arturo Mari d'abord de Karol Wojtyla puis de Joseph Ratzinger. Arturo Mari vient de partir en retraite. Le reste du "pool" photographique de l'Observatore Romano est splendide, et maintenant il y a beaucoup d'autres photo-reporters qui savent cueillir l'instant. Il y a le photagraphe papal Felici, par exemple, et tous ces jeunes reporters qui, heureusement, savent nous donner des instantanés souriants de notre Benoît.
Caché entre mes confrères, à l'occasion d'une rencontre publique du pape, j'ai vu avec quelle affection il s'approche des gens. J'ai remarqué aussi la délicatesse avec laquelle le secrétaire lui tend ses lunettes. Place Saint-Pierre, un photographe a surpris don Georg (pour l'état civil, Monsignor Georg Gaenswein) apportant un bonbon au Saint-Père pour s'éclaircir la voix. Il est beau de vivre ces instants. Ils n'enlèvent rien au respect profond que nous, religieux, mais pas seulement, avons pour le Vicaire de Christ, bien au contraire.
....
Merci, donc, de ma part et de celle de mes confrères, à ceux qui, à chaque audience, à chaque rencontre du Pape avec les gens, font leur possible et même l'impossible pour que cet événement soit beau, intime, réel. Merci à ceux qui nous font connaître le Pape et reconnaître le théologien Ratzinger. Quiconque a eu la grâce de le rencontrer sait qu'il vous regarde en vous tenant les mains entre les siennes, tout à fait comme on imagine que le ferait Jésus. Merci à des gens comme Arturo Mari, qui nous ont fait voir Jean-Paul II à l'hôpital, à la montagne, plaisantant parmi les gens. Un grand merci aussi pour cette belle image de Benoît XVI à genoux devant la crèche. Une image peu "pontificale", mais superbe. Pour son humanité, nous aimons le Pape encore davantage, mais tous ne le comprennent peut-être pas.

Les soirées romaines de Benoît

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Certains disent que le Pape Benoît n'a pas de charisme.
Rien de plus faux. Il est seulement différent de Jean-Paul II.
Wojtyla aimait les escapades en montagne, avec don Stanislas (ndr: Stanislas Dziwisz , son secrétaire, aujourd'hui cardinal archevêque de Cracovie) et quelque amis skieurs, échappant parfois même aux gardes suisses.
Ratzinger, lui, aime les fêtes de village.
Vingt-cinq années vécues dans un des quartiers les plus populaires de Rome ont fait de lui un "borghigiano" (ndr: pour 'habitant du Borgo Pio', le quartier entre le Vatican et la forteresse Saint-Ange voisine où habitait Joseph Ratzinger), et de même qu'il participait aux fêtes paroissiales du Borgo, à présent il termine les soirées estivales en participant aux fêtes du Vatican. Pas les fêtes solennelles et officielles, mais celles des gens. Comme il l'a fait il y a quelques jours, surprenant les familles et les amis des 32 nouvelles recrues de la Gendarmerie Vaticane, en s'invitant à l'improviste parmi eux. En guise de remerciement pour ceux qui s'emploient chaque jour à ce que tout se passe bien.
Tout un après-midi, gendarmes, et pompiers avait réjoui tout le quartier avec le bruit des fanfares et le parfum des grillades. Une atmosphère qui a sans doute rappelé au Pape les fêtes patronales de sa Bavière, dans les villages qui ont marqué sa jeunesse, dans ces centres où tous se connaissent et où le curé est l'autorité la plus importante. Une escapade, comme celles de Wojtyla vers les montagnes. Une fugue pour redevenir, l'espace d'un instant, le théologien bavarois amoureux de Jésus qui rêve de passer sa vie à prier et à étudier, dans un village où tout le monde se connaît.
Et la nostalgie est aussi du côté des borghigiani, habitués à sa discrète et souriante présence, qu'on sent un peu orphelins.
D'ailleurs, comment faire pour ne pas aimer Benoît ?