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AUDIENCE DU 20 JUIN
 
Papacy and the Vatican on Yahoo   



 

Une audience en deux parties, d'abord dans la Basilique, puis dans la salle Paul VI.
La cathéchèse porte sur Saint-Athanase d'Alexandrie.
Version originale en italien, sur le site du Vatican.
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L'extrait que j'ai choisi de traduire met bien en évidence la familiarité de Benoît XVI avec les Pères de l'Eglise. On peut dire que ce sont ses amis, et qu'il s'identifie à eux.

Comme toujours, les cathéchèses contiennent en effet des messages très actuels, qu'il nous revient d'interpréter.


 
 

Ici, il y a le jeune Athanase qui accompagne son évêque comme collaborateur au Concile de Nicée. Qui, à sa mort, lui succède dans la charge épiscopale, et se débat même avec dureté contre les hérésies du moment --qui ont encore cours aujourd'hui, nous dit le Saint-Père. Tout ceci ne peut manquer d'évoquer des épisodes bien plus récents.

Il y a aussi l'instrumentalisation de la religion par l'empereur, qui, au nom de la politique, apporte sa caution à l'hérésie...


Extrait de la cathéchèse

Né probablement à Alexandrie, à Egypte, vers l'an 300, Atanase reçut une bonne éducation avant de devenir diacre et secrétaire de l'Évêque de la métropole égyptienne, Alexandre. Etroit collaborateur de son Évêque, le jeune ecclésiastique prit part avec lui au Concile de Nicée, le premier à caractère oecumenique, convoqué par l'empereur Constantin en mai 325 pour assurer l'unité de l'Église.
Les Pères de Nicée purent ainsi affronter différentes questions, et principalement le grave problème causé quelques années auparavant par la prédication d'un Prêtre d'Alexandrie, Ario. Ses théories menaçaient l'authentique foi en le Christ, en déclarant que le logos n'était pas le vrai Dieu, mais un Dieu créé, un être "intermédiaire" entre Dieu et l'homme et ainsi le vrai Dieu nous restait toujours inaccessible. Les Évêques réunis à Nicée répondirent en mettant au point et en fixant le "Symbole de la foi" qui, complété plus tard lors du premier concile de Constantinople, est resté dans la tradition des différentes confessions chrétiennes et dans la liturgie comme le Credo de Nicée et Constantinople. Dans ce texte fondamental - qui exprime la foi de l'Église unique, et que nous récitons encore aujourd'hui, chaque dimanche, au cours de la Célébration eucharistique - figure le terme grec homooúsios, en latin consubstantialis : il veut indiquer que le Fils, le logos, est "de la même substance" que le Père, est Dieu de Dieu, c'est sa substance, et ainsi est mise en lumière la pleine divinité du Fils, qui était niée des ariens.
A la mort de l'Évêque Alexandre, Atanase devint, en 328, son successeur comme Évêque d'Alexandrie, et tout de suite se montra décidé à rejeter tout compromis vis-à-vis des théories ariennes condamnées par le Concile nicéen. Son intransigeance, tenace et parfois très dure, même si elle était nécessaire, contre ceux qui s'étaient opposés à son élection épiscopale et surtout contre les adversaires du Symbole nicéen, lui attira l'implacable hostilité des ariens et de leurs partisans. Malgré l'issue catégorique du Concile, qui avait affirmé avec clarté que le Fils est de la même substance que le Père, peu après ces idées fausses recommencèrent à prévaloir - et même Ario fut réhabilitée -, et elles furent soutenues pour des raisons politiques par l'empereur Constantin et ensuite par son fils Constant II. Lui ne s'intéressait pas tant à la vérité théologique qu'à l'unité de l'Empire et à ses problèmes politiques ; il voulait politiser la foi, en la rendant plus accessible - selon son avis - à tous les sujets de l'Empire.
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