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MOTU PROPRIO, RÉACTIONS (SUITE)

Lettre de R.Moynihan dans "Inside the Vatican"

Version originale en anglais ici: http://www.insidethevatican.com/
Ma traduction:
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Le retour de l'ancienne messe

Après des mois de spéculation, le pape Benoît XVI a publié aujourd'hui un "mutu proprio" permettant l'utilisation mondiale de l'ancienne messe latine.

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Après des mois d'anticipation et de spéculation, après de nombreuses réunions avec des défenseurs et des adversaires, le pape Benoît XVI a fait aujourd'hui un pas en avant définitif en publiant un très bref texte de 4 pages en latin, qui pourrait très bien apparaître comme un des actes les plus importants et les plus controversés de son pontificat.
Sans fanfare, sans conférence de presse, par un tranquille samedi de juillet alors que beaucoup de journalistes étaient loin des services de presse du Vatican, Benoît a publié son motu proprio longtemps attendu, intitulé Summorum Pontificum (le titre vient des deux premiers mots du texte latin).
Il y a une connexion intime entre le culte et la croyance, à tel point que les théologiens, et le plus éminent parmi eux,le cardinal Joseph Ratzinger (à présent le pape Benoît), ont à plusieurs reprises déclaré que la lex orandi (la loi de la prière, la manière de prier Dieu, la manière d'adorer Dieu) influence grandement, et devient ainsi réellement la lex credendi (la loi de la croyance, la manière de croire, de vivre sa foi).
Ainsi, pour Benoît, le souhait d'une célébration plus large, dans l'église, de l'ancienne messe, l'ancienne manière de prier, est implicitement un appel pour un retour à l'ancienne manière de la croyance liée à cette ancienne pratique de la prière.
Les implications en sont, naturellement, nombreuses et profondes. Et c'est seulement dans la manière dont ce texte sera reçu et mis en oeuvre que ses implications deviendront vraiment claires.
Pour le moment, tout que nous pouvons dire est qu' "il l'a fait." Il a publié le texte. Certains à Rome avaient annoncé qu'il paraîtrait il y a un an, il y a six mois, il y a trois mois. Et même, on a pu penser qu'il pourrait ne jamais paraître. Mais il est paru. C'est le point principal, la nouvelle essentielle sur le sujet.
Mais la deuxième nouvelle est que ce texte, dans sa réaffirmation claire de la sainteté et de la validité de l'ancienne liturgie pré-conciliaire de l'église et de son affirmation également claire de la sainteté et de la validité de la nouvelle liturgie post-conciliaire, peut très bien marquer une ligne de partage dans l'histoire moderne de l'église.
Pourquoi ? Parce que cette histoire a été marquée par une confusion considérable et parfois profonde au sujet de la façon dont les catholiques devraient adorer, et de la façon dont ils devraient croire. Essentiellement, la décision de publier ce texte signifie de la part du pape l'engagement pour l'Eglise de tenter un renouvellement complet de la foi et de la pratique en la matière. Il commence par la messe, parce que c'est où la vie de l'église commence, dans la célébration de l'eucharistie, dans la célébration de la présence du Seigneur Ressuscité qui est la raison unique de l'existence de l'Eglise.
... (ndr: l'auteur annonce d'autres analyses à venir, qui seront publiés sur le site d'Inside the Vatican)


Un excellent article sur le site Eucharistie...

Eucharistie Sacrement de la miséricorde:
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Le « Motu proprio » est un acte de responsabilité personnelle du Pape Benoît XVI, qui élargit la liberté dans l’Église

Un texte récent de Nicola Bux et de Adriano Garuti, porte le titre suivant : « Pierre aime et unit. La responsabilité personnelle de l’Évêque de Rome à l’égard de l’Église Universelle ».
C’est exactement dans cette optique que doit être lu le « Motu proprio » qui vient d'être publié : un acte libre et souverain du Pontife qui, selon le droit, et pour la foi de l’Église dans la primauté pétrinienne, a une responsabilité personnelle qu’il ne peut déléguer à personne d’autre, dans son rôle de guide de l’Église universelle.

L’accueil de l’exercice de cette responsabilité fait partie intégrante de l’accueil de foi qui est dû au dogme de la Primauté de Pierre, et, dans ce sens, rappelle tous les fidèles à l’affection et au devoir de la prière et de l’obéissance à l’égard de celui qui, appelé à être Évêque de Rome, est Pasteur Universel de l’Église.

Le « Motu proprio » devrait être accueilli de manière très favorable par tous, parce qu’il s’agit non pas d’une mesure restrictive, mais d’un véritable « élargissement » des possibilités, selon la ligne désormais connue du Pape Benoît XVI, de « l’élargissement de la raison ».

On n’interdira rien à personne ; à la limite, on « empêchera d’empêcher » la célébration selon le rite antique. Au cours des siècles, l’Église n’a jamais redouté les différences liturgiques et rituelles, à condition qu’elles ne soient pas le signe d’une différence dans la foi ; et on a toujours toléré les différences linguistiques légitimes, géographiques et rituelles, à condition que, en elles, s’exprime la vraie foi de l’Église.

On ne comprend pas souvent pourquoi beaucoup, parfois porteurs des théories les plus libertaires dans de nombreux domaines, craignent à présent une liberté plus grande dans le choix du rite pour célébrer la Divine Eucharistie. L’impression, fondée, c’est que ce sont ceux-là même qui ont été porteurs de cette pernicieuse créativité liturgique qui ruine trop souvent les rites en les empêchant de parler réellement au Peuple de Dieu. Qui a peur de la liberté ? Personne, nous l’espérons. Le « Motu proprio » est un acte de responsabilité personnelle du Pape Benoît XVI, qui élargit la liberté dans l’Église.




Motu Proprio: quelques réactions | Lorenzago di Cadore