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NOUVELLES DE LORENZAGO (1)
 
Première sortie (11 juillet, 18h)   Le pape traverse Lorenzago pour se rendre à la petite église de la Madonna di Loreto 
Papacy and the vatican on Yahoo   



 

Pour ces deux premiers jours de vacances, la presse italienne semble s'être focalisée sur les mesures de sécurité soit disant exceptionnelles qui entourent le séjour du pape dans les dolomites.

Et de gloser une fois de plus sur la différence avec Wojtyla, lui-même habitué des lieux, qui se préservait moins, ou s'isolait moins, et qui avait plus de contact avec la population.
Témoin, le "chapeau" de cet article paru dans la Repubblica du 11 juillet (les soulignements sont de moi):


 



 

Indépendamment du fait que le monde change, et devient de plus en plus violent (qui oserait comparer les mesures de sécurité à l'embarquement dans un avion aujourd'hui avec ce qu'elles étaient il y a 20 ans?) comment ne pas comprendre le besoin de repos absolu d'un homme à qui ce même repos - au sens de recueillement, de "resourcement" intérieur- est si précieux, parce que si rare ( cf Navarro-Vals: Les vacances du Pape ).

L'autre point soulevé avec insistance est - paraît-il - la déception des gens, parce qu'au cours des 2 (!!!) premières journées de son séjour, il n'était pas encore apparu publiquement (en tous cas, cela restait vrai le 11 juillet à midi). Le village a organisé différentes manifestations festives à l'occasion de son séjour - en réalité à l'intention des touristes, plus nombreux qu'à l'habitude; en particulier, il était prévu un concert en son honneur mercredi soir, où l'on fêtait la Saint-Benoît. Le Saint-Père était invité, et évidemment, il n'est pas venu, mais là aussi, quoi de plus naturel? Si chaque soir il doit rencontrer des gens, être en représentation et écouter des flon-flon, de quel repos s'agit-il? A ce régime, il pourrait tout aussi bien rester au Vatican.
Autre point qui me paraît absolument naturel -même s'il suscite des critiques- c'est qu'aucune date ne soit soulignée dans son agenda. Il suffit d'un tout petit peu de bon sens et d'imagination pour en comprendre la raison.

Sur le blog de Rafaella où je trouve une masse d'informations, un commentaire résume bien ma pensée:
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Même si je comprends le désir des gens de voir ou de rencontrer le Saint-Père, je n'ai pas qu'un conseil à donner aux habitants et aux autorité de Lorenzago : si vous voulez que Benoît XVI revienne l'an prochain, laissez le en paix !!
Moi qui suis montée aux Combes (ndr: en 2006), pour prier l`Angelus, je peux témoigner du calme absolu qui entourait le séjour du Pape, le respect de son intimité, de la part des habitants, a été tota.l Certes,
il suffisait que l`'annonce de sa sortie se répande par la radio dans la vallée, pour que les routes se remplissent de gens, mais à chaque fois, le Pape Benoît descendait de voiture pour saluer.
Mais je vous en prie, habitants et touristes de Lorenzago, laissez le Pape tranquille, essayez de penser à lui plutôt qu'à votre désir de le voir,
le seul fait de le savoir ainsi près de vous, en prière, devrait vous remplir de joie ! Quant aux mesures de sûreté, je les ai vécues l'année dernière au val d`Aoste, je les trouve absolument normales et nécessaires....
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C'est dans cet esprit que je me rends personnellement à Lorenzago, la semaine prochaine.


Anecdotes

La première nuit à Lorenzago. Il s'est mis à la fenêtre à 8 heures et a vu les "Marmarole" blanchies

Tonnerre et foudre. Et le pape se réveille avec la neige
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Hier, une promenade. Peut-être demain la première sortie, probablement une excursion à LORENZAGO.

"La neige ? Quel merveille. Je ne m'y attendais pas ". Le pape se réveille à l'aube, à 5h30, il pleut, il tonne, les éclairs zèbrent le ciel. Vers 8 heures, alors qu'il a déjà pris son petit déjeuner, il se met à la fenêtre et voit les crêtes du groupe des "Marmarole", sur le "Pian des Buoi", étonamment enneigées. Son émerveillement est grand.
C'est à ce moment qu'il rumine une sortie. Il s'accorde un morceau de Mozart au piano. Mais vers 10 heures, lorsque les nuages se déchirent et que paraît un très beau soleil, Ratzinger et ses collaborateurs décident de faire la première promenade. Le long des sentiers du "parc des rêves", dans l'aire qui entoure la maison, protégée par une clôture masquée. Qu'importe si les sentiers sont détrempés, et même par endroits, boueux.
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Nuit de tourmente.
D'abord la pluie, le tonnerre, les éclairs. Et la neige sur les sommets. Pendant toute la nuit, jusqu'à l'aube. Avec en plus un carabinier de surveillance qui a reçu une décharge de foudre. Ensuite le soleil. Et le pape qui découvre les sentiers proches de la maison. Premier soleil et première promenade, donc, pour Benoît XVI en Cadore. Il passera dans le repos intérieur ses deux premiers jours de séjour, selon le porte-parole du diocèse de Belluno- Feltre, don Giuseppe Bratti, alors que, jeudi, il pourrait faire la première sortie. Probablement une excursion, parce que la visite à Canal d'Agordo, le pays natal d'Albinos Luciani, n'est prévue que la semaine prochaine, et il ne devrait se rendre à Auronzo pour rencontrer les prêtres de Trévise et de Belluno que vers la fin du séjour.
Malgré la nuit d'enfer, le repos du Pape n'a pas été troublé. Lorsque il s'est mis à la fenêtre, peu après 8 heures, entre les nuages qui se dissipaient, il a entrevu la neige à basse altitude, sur le "Pian dei Buoi", qui pourrait être le but de sa première excursion. La couche blanche encapuchonnait les Marmarole, le Tudaio, plus loin l'Antelao, la Cridola. À l'extérieur de la maison, la colonne de mercure indiquait une température automnale.

Premiers pas.
Il a suffi que paraisse le soleil et que la température remonte pour que le pontife chausse des souliers un peu lourds, sorte dans le jardin et se dirige vers un des sentiers derrière la maison, équipé, entre autres, de rambardes en bois. Benoît XVI n'a pas caché son émerveillement aux collaborateurs qui l'accompagnaient.
Arrive alors au château Mirabello, Bruno Bellese, chargé du protocole de la Région, pour préparer la visite du président Giancarlo Galan, à la messe de l'évêque de Trévise Mazzocato et à l'Angelus du Pape, dimanche prochain. "Où est le pape?", demande-t-il, intrigué. "Il est déjà sorti", lui répond-on. "Il a bien fait", a été son commentaire. "La Région de Vénétie lui a préparé des sentiers très remarquables".
Ratzinger rentre pour déjeuner. Il lève le regard vers les crêtes et voit la neige déjà fondue.

Au concert.
"Le Saint-Père se sent bien", confie don Giuseppe Bratti, pendant le premier briefing sur les congés du pontife. A vrai dire, il se repose vraiment. La confirmation vient du fait que, pour les premiers trois jours, il n'entend pas sortir du "Castelgandolfo" des Cadore. Il ne devrait pas descendre pour le concert de ce soir, en l'honneur de Saint-Benoît, programmé dans l'église paroissiale. L'invitation vient de la paroisse, de la Schola Cantorum, mais aussi de l'évêque lui-même, Mgr Giuseppe Andrich. Tout est prévu pour son arrivée. Il y a même eu déjà les vérifications de la sécurité. Mais si le pape devait manquer à ce rendez-vous, il y en aura un autre, un encore plus important, le mercredi 18. La Schola Cantorum de Lorenzago et l'orchestre "Art Ensamble" de la Vénétie dédiera au chef de l'Église un concerte en son honneur. Avec de la musique de Mozart, celle que le pape préfére.

Le Tudaio illuminé.
Hier soir, entre temps, le sommet du mont Tudaio a été illuminé par des volontaires de Vigo et de Laggio. Giovanni Cesco est monté jusqu'au sommet pour allumer un projecteur. Lui et ses camarades auraient voulu installer une grande croix, comme aux temps de Wojtyla. "Mais il y a trop d'antennes qui créent des difficultés". Même dans ce cas, il a dû utiliser l'hélicoptère, parce que la neige interdisait la montée en véhicule tout-terrain et à pied.

Attente dans le village.
La belle journée de soleil a fait espérer aux nombreux vacanciers de Lorenzago et en Cadore, de pouvoir voir le pape parcourir le village en voiture pour se rendre dans quelque localité des pentes. Dans la soirée, un cortège de voitures a fait aussitôt penser au passage du Pape. Mais il semble que le Pape n'ait pas bougé de sa résidence. La Place Calvi s'est donc remplie de familles entières, beaucoup assis sur les murs le long de la route. Il faudra attendre jeudi, plus probablement vendredi pour pouvoir saluer de nouveau un pape en excursion.

Canale et Auronzo.
Les visites de Benoît XVI à Auronzo et à Canal d'Agordo ne sont pas encore confirmées. "Sur l'agenda , aucune date n'a été fixée, et donc on ne sait pas encore si ces visites se feront", tient à préciser don Bratti. La paroisse principale d'Auronzo est prête, d'autre part, pour recevoir dans sa grande église les 500 prêtres des deux diocèses. La rencontre aura lieu, a confirmé le secrétaire du pape aux évêques Mazzocato et Andrich. Mais on ne sait pas quand, peut-être la dernière semaine.
À Canal l'attente est forte. "Pourtant, nous ne savons rien", dit le maire Calcergnan. "Nous ne serons avertis qu'au dernier moment. Ce sera, de toute façon, une merveilleuse surprise ".

© Copyright Courrier des Alpes, 11 Juillet 2007
Article original en italien sur le Blog de Rafaella, ma traduction.


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