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NOUVELLES DE LORENZAGO (2)
 
 



Une lettre du Saint-Père

Voici le Message que le Saint-Père Benoît XVI a envoyé hier au Curé de Lorenzago de Cadore, don Sergio De Martin Modolado, à l'occasion du concert organisé en Son honneur pour la fête de Saint-Benoît, et qui a été lu le soir dans l'église paroissiale en ouverture de l'évènement musical :
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MESSAGE DU SAINT-PERE
Monsieur le Curé,

Je vous suis très reconnaissant, ainsi qu'aux Autorités Citadines et à l'entière Communauté de Lorenzago de Cadore pour l'accueil qui m'a été réservé à l'arrivée dans cette belle localité entourée de très beaux bois et des majesteuses montagnes des Dolomites.
Je remercie, en particulier, pour les souhaits pour une fructueuse période de repos, très appréciés car renforcés par les prières sur lesquelles je compte beaucoup pour accomplir la mission qui le Seigneur m'a confiée.
J'ai été informé de l'initiative d'honorer Saint-Benoît, patron de l'Europe, pour le jour de sa fête, avec un concert d'orgue et avec la présentation de l'exposition dédiée aux "Trésors de l'art dans les églises du Haut-Bellunese", qui aura lieu ce soir dans l'Église paroissiale. Un remerciement particulier au Maestro José Luis González Uriol pour le concert au cours duquel il jouera de l'orgue - roi des instruments musicaux- tout juste restauré, et aux membres la Schola Cantorum de Lorenzago parce que, comme le rappelle Saint-Augustin, "celui qui chante prie deux fois".
En assurant de ma participation spirituelle à l'évènement, il m'est à coeur d'apporter à toutes les personnes présentes et à l'entière Communauté mon cordial et affectueux salut, accompagné d'un souvenir spécial au Seigneur en cette veille de la fête de SS. Patrons Ermagora et Fortunato.
Avec ma Bénédiction.

BENEDICTUS PP. XVI
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© Copyright 2007 - Librairie Editrice Vatican
Version originale en italien sur le Blog de Rafaella, ma traduction


Un compte-rendu malveillant

... ou qui voudrait l'être, mais vous pouvez compter sur vos ennemis pour dire, finalement, du bien de vous...

Voici un récit de l'arrivée du Saint-Père à l'aéroport de Trévise, où il a fait escale, avant de monter dans l'hélicoptère qui devait l'amener à Lorenzago.
Je suis sûre que même lui ne se formaliserait pas des intentions médisantes (tellement prévisibles, dans la comparaison avec Wojtyla, et sur les positions éthiques) qui se révèlent en fin de compte comme autant d'hommages à une personnalité hors du commun.
Je trouve en particulier très vrai ce qui est dit sur son aspect physique. Ma première réaction en le voyant de près a été "il est encore plus beau en vrai qu'en photo". Cela n'a pas manqué de m'étonner, car quiconque regarde les photos de Spaziani pourrait soupçonner qu'elles sont flatteuses. Ce n'est pas le cas. En réalité, chez lui, la beauté - sa richesse- intérieure illumine l'extérieur.

Source: Il Gazettino, cité sur le Papa Ratzinger Forum
Traduction partielle
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La porte du "Falcon" qui l'a amené de Rome à Trévise s'ouvre: il en sort une quantité de gens.
...
Après un instant de suspens, la silhouette blanche apparaît, et descend, sans s'accorder ces quelques secondes que, d'habitude, les politiciens mettent à profit pour faire éclater les applaudissements.
"Mais qui est cet homme vêtu de blanc aux côtés de Galan?", plaisante un photagraphe tout en mitraillant.
En réalité Giancarlo Galan, le président de la Région Vénétie, a un physique imposant, et dans le groupe qui attend au pied de l'avion , le Pape est resté derrière, caché aux objectifs.
D'ailleurs, c'est ce qu'il veut: rien de formel, pas de protocole. Benoît XVI est "en transit", dans l'aéroport militaire d'Istrana, et devrait descendre de l'avion et monter dans un hélicoptère, afin de rejoindre Lorenzago de Cadore, pour quelques jours de congé, en restant fidèle aux habitude de Jean-Paul II.
Pas aussi communicatif, 80 ans mais le pas vif et l'air assuré, Papa Ratzinger met ses pas dans ceux du Pontife dont la souffrance était devenue symbole pour tous, les croyants et les non-croyants, les catholiques et les autres.
Jean-Paul II s'est fait aimer aussi des athées et des musulmans, mais il n'en sera pas de même avec Papa Ratzinger, pour son caractère d'acier et pour ses yeux de faucon.
...
Un enfant blond de 8 ans, fils du commandant d'Istrana, apporte un bouquet de fleurs au Pape, et comme sa maman est allemande, il salue en allemand. Le Pape, en allemand, lui demande son nom - Ludovico Biavati - lui fait une caresse et le remercie. Ensuite il salue les "personnalités" qui l'ont accueilli au bas de l'avion et va, tout doucement, vers l'hélicoptère. Sur le parcours, il y a beaucoup de gens, agglutinés sur les barrières, dont il s'approche. Des religieuses, des malades, des personnes en fauteuil roulant, jeunes et vieux lui tendent les mains, et il les touche, les salue, s'arrête un instant puis continue son chemin vers l'hélicoptère.
Étrangement mais intelligemment, aéroport militaire oui, mais ouvert. Sans faire d'annonce, ceux qui en ont fait la demande ont été admis, simplement.

Ratzinger prononce peu de mots, pasteur des cerveaux plus que des âmes, homme de culture déterminé, qui, s'il parle, dit des choses importantes. Il a rétabli la messe en latin, et personne n'ose lui dire qu'étudier même un tout petit peu de cette langue ancienne, mais universelle, c'est fatigant. La foi doit être fatigante : et c'est une des raisons pour lesquelles Benoît XVI ne sera pas un pape "aimé", mais obéi.
Pas de divorcés, pas de femmes-prêtres, pas de couples gay, pas d' avortement : comment dire, il faudrait rejeter les trois quarts de ce que font normalement les catholiques qui prennent la foi "en l'arrangeant" à leur manière.
...
Il est âgé ; il y a une différence énorme entre voir les personnes en photographie et les voir en vrai. D'habitude, en chair et en os "les célèbrités" perdent beaucoup de leur charme, parce que les défauts sont mis à nu. Dans ce cas, c'est le contraire : Ratzinger montre ses 80 ans, on voit qu'il ne lui est pas facile de faire ce qu'il fait, mais l'orgueil et la force qui jaillissent comme des lames de ses yeux le rendent "supérieur", les épaules un peu voûtées, mais le fait qu'il soit plus petit que Galan, passe inaperçu.

Aucune élégance (ndr: qu'entend l'auteur, par ce mot????), aucun anneau d'or, aucune croix massive au cou (d'or naturellement), aucune chaussure précieuse, mais un mocassin un peu usé, confortable pour le voyage. Pas de couleurs, tout blanc...
L'hélicoptère s'élève, et mettra 40 minutes à emmener cet homme-symbole vers quelques jours de calme.

Antonella Federici


Nouvelles de Lorenzago (1)