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GUY GILBERT RÉAGIT À L'ÉLECTION DU PAPE

Avance au large, Joseph!

(24 avril 2005)
"Fuyant les médias, tout en espérant que notre nouveau pape naisse mercredi ou jeudi, je pars pour 24 heures de retraite en pleine forêt mardi.

Patatrac ! Sur l’autoroute, un appel d’un média belge : “La fumée blanche” vient d’apparaître. Qu’en pensez-vous ? “ J’en pense rien, bien entendu... pour la radio, tout en me disant : “C’est Joseph”.

Et, quelque 3/4 d’heure plus tard, c’est bien l’éminent cardinal qui met le bout de son nez à la fenêtre du monde catholique.

Passons sur mes préférences personnelles. Misons sur l’avenir. Il a le même âge que Jean XXIII ce vieux pape que maints journalistes considéraient alors comme sénile. En fait de sénilité, le bon pape Jean a donné Vatican II au monde et une espérance pas possible dont on n’a épuisé que quelques filons. La mine d’or recèle encore une énorme capacité de renouveau pour le milliard de catholiques.

Les enjeux immenses pour l’Église d’aujourd’hui et de demain sont vitaux, certains pressants. Et puis Benoît XVI n’a pas l’âge du jeunot qu’on a connu en 1978 avec notre fringant Jean-Paul II.

Les 115 sages ont dû bien faire leur travail s’ils ont choisi Joseph Ratzinger. Nos vues humaines (et Dieu sait si on a eu le temps de les entendre durant 15 jours) ne sont pas les vues de l’Esprit. J’ai noté, durant ces moments d’élection, la richesse des questions souvent posées par les journalistes. De la morale sexuelle aux hommes mariés prêtres, de la place des femmes dans l’Église, les médias ratissaient large mais... court sur le mystère de l’Église.

Notre institution ecclésiale est faite d’hommes et de femmes qui ont de grandes exigences et, parfois, contradictoires. Le mystère, lui, est saisissant, inexprimable, fondamental. Aussi pauvres que les 12 apôtres traine-savate des premiers pas de l’Église, nous sommes aujourd’hui. Mais notre richesse, c’est le Christ. “Notre faiblesse est notre force”. C’est là où réside la plénitude du mystère. Benoît XVI a, pour l’heure, un immense besoin de notre regard neuf et de notre prière.

Avance au large, Joseph !

Quant à moi, je rebrousse chemin (ce qui est rarissime quand je pars en retraite) pour vivre avec mes jeunes les demandes des médias qui m’assaillent dans ce grand moment d’Église".

Guy Gilbert




 

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