L'Italie en passe de se doter d'un pacs «light»

Malgré l'opposition farouche de l'Eglise et de fortes dissensions internes à l'exécutif, le gouvernement Prodi a finalement adopté un projet de partenariat ouvert à deux personnes indépendemment de leur orientation sexuelle, en couple ou simplement cohabitant.


Le Conseil des ministres italien a adopté jeudi 8 février une loi reconnaissant les unions de fait, avec des implications dans le domaine des assurances sociales, de la succession et des contrats, notamment. Cette loi, surnommée Dico (pour «Diritti dei conviventi») s'appliquera à toutes les personnes, hétéro ou homosexuelles, vivant ensemble depuis un certain nombre d'années. Singulièrement, le «Dico» peut aussi être invoqué indépendamment d'une relation amoureuse: entre frères et sœurs, par exemple. En ceci, le texte est soigneusement distingué d’une union entre personne de même sexe, voire d’un pacs à la française. Le Dico est le fruit d'un compromis au sein de la coalition de Romano Prodi, qui comprend des formations chrétiennes centristes. Le texte doit à présent être voté par le Parlement.
Au lendemain de l’adoption du Dico, le pape Benoît XVI a dénoncé le projet de loi, attentatoire selon lui «à l'identité de la famille et au respect du mariage».
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