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NON-INFORMATION
 

Sandro Magister, sur son "blog" du journal l'Espresso (voir ici: http://magister.blogautore.espresso.repubblica.it/ ), différent de ses pages personnelles ( http://chiesa.espresso.repubblica.it/ ), révèle une anecdote, piochée elle-même dans un blog américain .

C'est dit sur le ton de l'humour, du moins, lui-même le prétend :
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Il papa non è infallibile: nel suo ultimo libro c’è un errorino (le pape n'est pas infaillible: dans son dernier livre, il y a une petite erreur)
Nella prefazione al suo libro “Gesù di Nazaret” in vendita in Italia dal 16 aprile Benedetto XVI precisa:
“Non è assolutamente un atto magisteriale, ma è unicamente espressione della mia ricerca personale del ‘volto del Signore’. Perciò ognuno è libero di contraddirmi. Chiedo solo alle lettrici e ai lettori quell’anticipo di simpatia senza la quale non c’è alcuna comprensione”.
Ok. Ecco dove il papa può essere colto in castagna. ('le pape est pris la main dans le sac') Alla pagina 410 egli qualifica come “gesuita” l’esegeta americano John P. Meier, autore del poderoso studio in tre volumi “Un ebreo marginale. Ripensare il Gesù storico”, edito in Italia dalla Queriniana.
In realtà Meier, che è docente all’università di Notre Dame, non appartiene alla Compagnia di Gesù, ma è un semplice prete
incardinato nell’arcidiocesi di New York.
Il primo a far notare a Benedetto XVI lo sbaglio, con humour
, è stato un collega di Meier, Robert P. Imbelli, professore di teologia al Boston College e anche lui prete di New York, nel blog della rivista cattolica “Commonweal”, in un post intitolato “Meier Magister” che prende spunto dal servizio di www.chiesa dedicato al libro del papa.
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N'empêche: "l'information" est immédiatement reprise par l'agence Reuters, puis recopiée telle quelle par différents journaux français, dont Le Point, qui en rajoute une couche sur l'infaillibilité papale, sans préciser qu'elle n'est nullement en cause ici, puique le Pape lui-même a décidé de ne pas s'en réclamer, pour se donner plus de liberté. Et on la voit se dérouler sur plusieurs rubriques dans la page de Google dédiée aux nouvelles du Vatican.
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Quelques esprits perspicaces ont relevé une erreur de détail dans le dernier ouvrage du pape Benoît XVI, "Jésus de Nazareth", en vente depuis lundi en Italie et en Allemagne.
A propos des récents livres sur Jésus, le pape écrit en effet que le père John Meier, professeur à l'université américaine Notre-Dame, est un jésuite, alors qu'il est en fait prêtre du diocèse de New York.
...
Rien qui puisse de toute manière remettre en cause l'infaillibilité pontificale, un dogme défini en 1870 sous le pontificat de Pie IX, selon lequel le pape ne peut se tromper lorsqu'il statue "ex cathedra", c'est-à-dire en tant que docteur suprême de l'Eglise et en engageant sa pleine autorité apostolique, en matière de foi et de morale
.
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Y-aura-t'il d'autres repercussions de la parole du pape, dans les media, en France, que cette minuscule coquille, totalement dérisoire et sans intérêt, en un mot, hors-sujet, et les TITRES (!!) faits sur l'ours en peluche qu'il a reçu pour son anniversaire? Et sur son livre, ne parlera-t'on que des tirages, du prix de vente, et du nombre de pages?
Il n'y a sans doute pas d'autre explication à cela que la médiocrité des journalistes: il est évidemment plus facile pour eux de se spécialiser dans les anecdotes insolites que d'étudier sérieusement leurs sources -ici de lire le livre, ce qu'ils ne feront probablement jamais, et cela ne les empêchera pas de le critiquer! L'unique réaction, sur le site du Point, va d'ailleurs dans ce sens, qui écrit:
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Il est pénible de constater combien la presse peut se surpasser pour atteindre des sommets insoupçonnés de malveillance et de mesquinerie lorsqu'il s'agit de dénigrer tout ce qui vient de Rome. De tels procédés révèlent une telle médiocrité chez leurs auteurs que l'on peut se demander s'il vaut encore la peine de les relever!

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C'est à peu près ce qu'avait dit l'archevêque de Namur, Mgr Léonard: "Le Mozart de l'Eucharistie" :
... je suis quand même régulièrement sidéré par la déconcertante humilité de certains journalistes qui, sans doute pour éviter qu'on ne se fasse d'eux une idée trop élevée, jugent indispensable de se comporter régulièrement comme des potaches et, en vertu d'un étrange masochisme expiatoire, s'appliquent laborieusement à écrire des commentaires dont l'indigence conduit les lecteurs à déconsidérer leur profession.


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