Quelle que soit la façon qu'il a d'envisager sa nouvelle charge, même s'il a commis une maladresse, ou pire, la façon dont les medias français ont rendu compte de "l'escapade" de Nicolas Sarkozy est indigne et scandaleuse.
En bruit de fond, c'est tout juste si l'on n'entendait pas le couplet sinistre "ah ça ira, ça ira, ça ira... ".
C'est à la fois irresponsable et révoltant. De véritables pyromanes. Le journaliste de base, militant de gauche, cherche, c'est évident, à le priver de l'"état de grâce", d'ordinaire associé, même indûment, à une élection ou à une prise de fonction.
Et qui sont-ils, pour lui donner des leçons?
...
Cela n'empêche pas de penser à quelqu'un d'autre...
Il m'est immédiatement venu à l'esprit qu'un certain 19 avril 2005, après avoir porté à bout de bras, et sans autre motivation que le service de Dieu, l'Eglise Catholique, depuis le début de l'agonie de Jean-Paul II (chemin de Croix, célébration pascale, obsèques, conclave), un certain Joseph Ratzinger, âgé de 78 ans, a dit "oui" à l'appel du Seigneur, et a immédiatement assumé son fardeau accablant. Il n'a fait aucune "retraite", et il a enchaîné messes solennelles --dont celle d'inauguration du pontificat-- et cérémonies protocolaires.
Certes, ainsi que l'avait dit le Cardinal Schönborn, "Dieu lui fournit les aides nécessaires".
Comment l'expliquer autrement?
A méditer (en particulier par ceux qui prétendent qu'il n'a fait que six voyages) , même si la comparaison est hors de propos.