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MORT DE L'ABBÉ PIERRE (RE-SUITE)

Ni cet excès d'honneur ni cette indignité

A force de lire les articles qui se succèdent dans la presse, presque tous dans le même sens, mais avec quelques réserves, et quelques jugements franchement négatifs, il m'est revenu en mémoire ces vers de Racine, dans "Britannicus":
J'ose dire pourtant que je n'ai mérité
Ni cet excès d'honneur ni cette indignité



L'oraison funèbre du Monde

Je ne résiste pas à la tentation de citer l'oraison funèbre d'Henri Tincq, car, une fois de plus, c'est une synthèse!! Je ne sais pas comment il fait!

Réflexion personnelle: lu à l'instant sur le forum du Monde, ce message d'un participant "un article qui ne fait pas 30% de mécontents n'est pas un bon article. Monsieur Tincq, si certains vous trouvent ignoble, c'est peut-être parce que vous avez su écrire ce qu'il fallait écrire au moment où il le fallait. Je vous y encourage".

On ne devrait peut-être plus citer Henri Tincq, il va finir par croire qu'il fait de bons articles. Or, si personnellement je honnis ses écrits, ce que, loin d'être dérangeants -ainsi que le talentueux participant l'insinue, à moins que ce ne soit de la dérision-, ils sont au contraire, bêlants de conformisme, enfilant les lieux communs et jugements sommaires qui servent ensuite de référence à l'ensemble de la presse française.
Ici, on retiendra d'abord que, décidément, l'épisode Garaudy a du mal à passer. Et aussi que l'Abbé Pierre était surtout un modèle pour les non-croyants, à cause de son rejet de la doctrine catholique (il n'a donc pas cherché à les amener à la foi, comme cela aurait du être son devoir de prêtre).

On notera qu'à l'exemple du papier de "Libération", la conclusion n'est pas si gentille que ça: De l'homme d'action, il avait toutes les qualités mais sans doute le défaut de se croire investi d'une compétence universelle, donc de se fermer à l'étude et au conseil.
Tincq verse-t'il dans l'humour et l'auto-dérision, ou est-il inconscient, lorsqu'il accuse le défunt de se croire investi d'une compétence universelle, donc de se fermer à l'étude et au conseil?


Lire: Henri Tincq sur l'Abbé Pierre


L'Abbé Pierre, messager de Dieu malgré lui