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AUDIENCE DU 7 FÉVRIER
 
Papacy and the Vatican on Yahoo   



 

Audience en deux parties, aujourd'hui: d'abord à la Basilique Saint-Pierre, où il salue les évêques italiens (de Lombardie, en ce moment) en visite ad limina pastoralum, accompagnés de nombreux fidèles, puis à l'Aula Paul VI, où il y a pour une fois pas mal de pélerins français de tous âges (dont un groupe de corses, dans un costume étonnant), très enthousiastes, qui ont même chanté en son honneur.
Le Saint-Père continue ses cathéchèses sur les premiers chrétiens. Aujourd'hui, il évoque un couple de juifs convertis au christianisme, Priscilla et Acquilla (?), auquel Saint-Paul rend "un hommage appuyé" dans son épître aux romains: ayant été expulsés de Rome, comme les autre juifs, sur ordre de l'empereur Claude -qui redoutait que les adeptes de ce "Christ" ne deviennent des fauteurs de trouble- ils se sont installés à Corinthe, et ont accueilli Saint-Paul dans leur maison au cours d'un de ses voyages, "car ils faisaient le même métier, c'est-à-dire fabricants de tentes". Puis, à Ephèse, ils ont continué leur oeuvre d'évangélisation.
Quand on a la chance de pouvoir l'écouter en direct sur KTO, ses cathéchèses sont de plus en plus captivantes, le Saint-Père ayant manifestement un grand don de conteur pour évoquer ces hommes qu'il connaît parfaitement -intimement, pourrait-on dire- et cette époque qui sert de toile de fond au grand livre sur Jésus dont il vient de terminer la première partie. Ces hommes qui deviennent non plus des icônes, mais réellement des êtres de chair tout pareils à nous, avec leurs doutes et leurs conflits, parfois (cf la semaine dernière). On voit comment, dans leurs demeures, ils célèbrent les premières eucharisties, on suit avec intérêt, puis passion, ce qui apparaît comme leur "aventure" tout entière au service de Dieu et des autres chrétiens, jusqu'à risquer leur vie, jusqu'au martyr.
Au passage, Benoît XVI nous replonge dans le présent, saluant le rôle irremplaçable du couple chrétien, et la famille, véritable petite Eglise (un thème qui lui est cher, il a déjà parlé "d'Eglise domestique") au sens premier du terme, c'est à dire assemblée sainte convoquée par Dieu.


 

Voir ici: La famille chrétienne, petite Eglise


 
 

L'autre video (voir ici: Une visiteuse très émue ) nous fait vivre son arrivée véritablement triomphale à l'Aula Paul VI.
On y voit très bien une femme vêtue de bleu, si émue d'avoir pu lui embrasser les mains que c'est lui qui, avec gentillesse et spontanéité, doit la réconforter. L'agence Fotografia Felici a capturé ce moment à la fois extraordinaire et habituel:


 

Une visiteuse émue (9 février)




 

En voyant et en entendant les acclamations de cette foule exigeante, passionnée et subjuguée qui le presse, l'entraîne, l'appelle, le porte, et lui arrache presque les mains dans sa frénésie de le voir et surtout de le toucher, et d'être bénie par lui, on mesure quelle fatigue -mais aussi quel réconfort dans sa tâche- cela doit représenter pour lui. Quel sacrifice aussi, pour l'intellectuel épris de solitude, désireux de se consacrer à l'étude, et le mystique voué au recueillement et à l'intériorité.
N'en déplaise aux aigris ennemis de notre religion, qui doivent en éprouver du dépit, la fascination qu'exerce le successeur de Pierre n'a jamais été plus forte. Une leçon à méditer par toutes les fausses gloires dont notre époque est si féconde


La Chandeleur