En écoutant attentivement le Saint-Père, on pouvait sans doute trouver, dans l'audience d'aujourd'hui, quelques allusions, plus ou moins subliminales, à la situation créée dans l'Eglise de Pologne par la démission forcée de Mgr Wielgus. Difficile de les interpréter, évidemment:
La cathéchèse était consacrée à Saint-Etienne, que nous fêtons le 26 décembre, et qui fut le premier diacre, et plus tard le premier martyr, lapidé par les juifs pour avoir "commis un blasphème" en cherchant une nouvelle interprétation -christique- de l'Ancien testament: " Les Apôtres lui confièrent, ainsi qu’à six compagnons, la charge d’assister les personnes provenant de la diaspora de langue grecque, qui étaient dans le besoin. Les Apôtres leur imposèrent les mains pour leur transmettre cette charge et implorer la grâce de Dieu pour qu’ils l’exercent."

A ce propos, le Pape a ce commentaire:
"Imposer les mains est un acte important, à accomplir avec beaucoup de discernement".
Et il rappelle la première lettre de Saint-Paul à Timothée : "Il ne faut pas se hâter d'imposer les mains, afin de ne pas te faire le complice des péchés d'autrui"

Puis:
L’histoire d’Étienne nous enseigne que [..] l’Église ne doit jamais désespérer dans les difficultés qu’elle rencontre: une persécution peut avoir des conséquences positives. La valeur du témoignage est irremplaçable ! (résumé en français, par le Saint-Père)

Enfin, lors des salutations aux pélerins polonais: "Je salue les pélerins venus de Pologne. Saint-Etienne, diacre et premier martyre de l'Eglise donne l'exemple de la foi, de la plénitude d'amour au service des frères, de la sagesse évangélique, et du courage à témoigner du Christ. Que la foi, l'amour et la sagesse unissent tous les croyants de Pologne. Dieu vous bénisse!"