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RATZINGER ET LE CHAT
 

Comme professeur, il invitait souvent ses assistants pour le café, ou le souper, dans sa nouvelle maison, afin de bavarder, discuter des affaires de l'Université, et surtout engager des débats théologiques, sa passion.
Par une merveilleuse et douce soirée d'été, nous étions assis dans le jardin, jouissant d'une incomparable vue sur Pentling. On avait alors une large vue sur la vallée du Danube, car il y avait encore peu de constructions.
Maria était dans la cuisine, préparant le repas. Soudain, les buissons remuèrent, et un chat noir et blanc en sortit. Nous le connaissions bien, c'était le chat d'un des voisins, nous ne savions pas exactement à qui il appartenait, et il aimait rendre visite aux Ratzinger. Deux des choses les plus importantes pour un chat était ici ponctuellement offerts: les caresses affectueuses du maître de maison, et du lait proposé par la maîtresse.
Mais ce jour-là, c'était différent. Le chat avait une souris morte dans la gueule, et à présent, il la déposait avec un regard expressif aux pieds de Ratzinger. Ce dernier la saisit courageusement par la queue et disparut en direction de la cuisine. Il resta absent si longtemps que nous ne savions que penser. Finalement, il revint, et peu de temps après, Maria annonça que le repas était prêt. C'était un repas très délicieux, mais aucune viande ne fut servie.

Pourquoi est-ce que je raconte cela, maintenant? On dit que les chats ont une connaissance infaillible des êtres humains. On sait aussi que le plus grand tribut qu'un chat puisse payer consiste à déposer une souris morte aux pieds de son maître, parce c'est ce qu'il a de plus précieux à offrir.



 

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