On m'a demandé mes souvenirs sur un habitant de Pentling. Cela sonne parfois comme une conclusion, une fin, une chronique nécrologique. Bien sûr, sa présence physique dans notre communauté n'est plus possible. Mais son appartenance à notre communauté ne prendra pas fin, au sens spirituel du terme. Lundi dernier (NDT: le lundi 25 avril, lendemain de la messe inaugurale, Benoît XVI a reçu à Rome une déégation bavaroise, lors d'une audience très chaleureuse), il a dit aux Bavarois présents, et par conséquent à nous aussi: "Continuons ensemble, tenons bon ensemble. J'ai confiance dans votre aide. Je demande votre indulgence si je me trompe, comme il peut arriver à tout homme, ou si vous ne comprenez pas ce que le Pape dit ou fait en conscience, ou à partir de sa connaissance de l'Eglise. Je vous demande votre confiance. Si nous restons unis, alors nous trouverons le bon chemin"
Souvenirs d'un habitant de Pentling? Non, seulement reconnaissance de notre grand homme, qui a maintenant acquis une importance historique internationale. Notre propre histoire avec lui va se poursuivre, même quand la "papamania" se sera calmée et que nous aurons repris la routine de la vie quotidienne, nous ici, et lui à Rome.
Ce que nous pouvons lui donner, comment nous pouvons l'accompagner, comment nous pouvons l'aider à soulever son fardeau, c'est par notre attention critique envers ce qu'il dit, en étant solidaire avec lui, en lui donnant l'amour fidèle de la communauté de Dieu. Nous avons certainement sa bénédiction - Benoît, le "béni" -, pour qu'en échange, nous soyons bénis nous aussi.
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