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AVANT LE VOYAGE EN BAVIÈRE, UNE LETTRE DU PAPE
 

Ce genre de lettre n'est pas une nouveauté pour le Saint-Père, cette manière chaleureuse et spontanée du pasteur qui s'adresse directement à ses "brebis".
Il avait déjà écrit, en Janvier dernier, aux lecteurs de la revue "Famiglia Cristiana" (voir ici) pour leur présenter son encyclique, et leur en offrir son propre commentaire. On peut aussi considérer que l'interview qu'il a accordée à la télévision allemande le mois dernier relevait de la même volonté de contact direct: un ton familier, d'une grande humanité, c'est presque le ton de la confidence, celui du père qui écrit à ses enfants...
L'attachement à la patrie s'affirme sans détour, tranchant avec le discours actuel; et on retiendra ces propos:" L’affinité avec les personnes de ma patrie, la prière qui m’a toujours été assurée avec confiance de la part de si nombreuses personnes, sont pour moi un soutien important dans ma responsabilité envers la grande Eglise catholique universelle"

La signature très personnelle (VOTRE pape) résume tout, à elle seule.


 

Lettre de Benoît XVI aux lecteurs d’un hebdomadaire catholique allemand
( source: Zenit )
Le pape se réjouit de sa prochaine visite en Bavière

Chers lecteurs du « Münchener Kirchenzeitung »,

Je peux enfin répondre à l’invitation chaleureuse à me rendre en visite dans ma patrie bavaroise. Je suis heureux de pouvoir rencontrer les personnes qui vivent en Bavière, et retrouver les lieux de mon enfance et de ma jeunesse, de mes études, et de mon travail comme professeur de théologie et comme archevêque de Munich et Freising.

Au cours de mes années romaines et de manière encore plus intense depuis mon élection comme successeur de Pierre, j’ai reçu tellement d’attentions, précisément de la Bavière, que je voudrais maintenant rendre ces attentions avec reconnaissance et de tout cœur. L’affinité avec les personnes de ma patrie, la prière qui m’a toujours été assurée avec confiance de la part de si nombreuses personnes, sont pour moi un soutien important dans ma responsabilité envers la grande Eglise catholique universelle.

Je me réjouis donc à l’idée que de nombreuses personnes voudront me saluer le long des routes, voudront prier avec moi sur les places et dans les vénérables églises, et célébrer le mystère de la sainte Eucharistie. Je suis conscient d’être lié à eux et je les remercie d’être, pour cette raison, disposés à affronter la fatigue du pèlerinage et les longues heures d’attente patiente.

Les évêques des diocèses que je visiterai ont choisi un passage de mon homélie d’installation comme devise pour les jours de notre rencontre : « Celui qui croit, n’est jamais seul ! ». Nous nous rencontrerons dans la foi partagée, conscients d’être une communauté de croyants. Cette communauté s’étend depuis des siècles, à travers de nombreuses générations qui ont laissé une empreinte chrétienne sur le peuple bavarois et sa culture, dans l’esprit de l’Evangile. Cette communauté englobe en même temps également les personnes de notre époque, pour qu’un christianisme parfois las puisse vivre un temps de pentecôte et y puiser le courage pour un nouveau réveil.

Je voudrais exprimer du fond du cœur le souhait que ma visite dans ma patrie puisse réveiller la joie dans le christianisme et surtout renforcer la confiance dans la responsabilité que la communauté ecclésiale a assumée de construire un avenir humain pour tous. A ce souhait je joins également l’espérance que toujours plus de jeunes puissent vaincre leurs doutes sur la capacité d’avenir de l’Eglise et suivre la vocation au service comme prêtres, religieux ou religieuses.

En ces jours de ma visite en Bavière et après ma visite, laissons-nous imprégner par la conviction qui nous soutient, que l’Eglise ne vit pas de nous et de notre contribution mais qu’elle ne vit que par l’amour du Christ, en qui nous pouvons toujours placer notre confiance.

Votre Pape Benoît XVI,

Castel Gandolfo, le 15 août 2006


 

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