Recherchant sur Internet des documents sur l'"affaire des caricatures de Mahomet" (pour comparer...), je suis tombée sur la page de l'évêché de Gap, datant de février 2006:
Cet article est signé Jean-Michel di Falco Léandri, Evêque de Gap
"Ayant préféré laisser passer le temps des passions suite à l’affaire des caricatures de Mahomet, Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, évêque de Gap, revient aujourd’hui sur ce dossier brûlant de l’actualité, dénonçant la haine qu’il engendre. Il déplore que cette violence, des manifestants comme des dessinateurs, fasse oublier que Mahomet, Moïse ou Jésus-Christ sont chaque jour caricaturés, défigurés et insultés à chaque fois que l’homme est bafoué dans sa dignité."
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Mgr Di Falco semble confondre l'activisme politico-social et l'annonce de l'évangile, il devrait relire les injonctions du Saint-Père au clergé à ce sujet, encore répétées en Pologne, à Freising, et à Altötting.
Je l'ai d'ailleurs trouvé beaucoup plus discret dans sa défense du chef de l'Eglise Catholique. Je ne l'ai même pas entendu. "Courage, fuyons"!!!

Surtout, on observera avec perplexité l'ordre adopté pour citer les trois noms sacrés des trois religions: "Mahomet, Moïse, Jésus-Christ"

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Dans le même ordre d'idées, la "défense" du Pape par Mgr Dubost, évêque d'Evry, s'est traduite en des termes... très, très mesurés, comme on peut en juger par cette dépêche de l'AFP. Il semble en fait beaucoup plus soucieux de ménager la susceptibilité de ses amis musulmans que d'approfondir la leçon du Pape:

Mgr Dubost : Benoît XVI est "blessé d'avoir blessé des musulmans"

Le pape Benoît XVI est "blessé d'avoir blessé des musulmans", a estimé vendredi l'évêque d'Evry (Essonne) Mgr Michel Dubost, ajoutant qu'"il y a eu un problème de communication" qui explique que les musulmans soient choqués.

"Je crois pouvoir dire que le pape est blessé d'avoir blessé des musulmans", a déclaré Mgr Dubost sur RTL. "Je pense que quand on a blessé quelqu'un, il faut toujours arriver à le dire, mais je pense que sur le fond la plupart des musulmans seront complètement d'accord avec lui : la foi ne s'impose pas par la force".

"Je comprends qu'ils soient d'une extrême sensibilité parce qu'il est clair qu'aujourd'hui beaucoup de gens considèrent que les musulmans sont dangereux, ce qui n'est pas le cas pour l'immense majorité d'entre eux qui ne sont pas islamistes", a-t-il ajouté.

"Je peux leur dire sans aucune crainte de me tromper que le pape se situe du même côté qu'eux sur l'importance de la foi et le respect qu'on doit avoir pour ceux qui ne pensent pas exactement comme vous", a-t-il insisté.

"Il y a eu un problème de communication car ce qu'il a dit n'est pas ce qu'on lui a fait dire", a-t-il estimé. "Il a fait une réflexion adressée à des scientifiques (...) et son propos était de dire que la foi ne s'impose pas et qu'elle doit toujours passer par le truchement de la raison".

"Il a dit ça en s'appuyant (...) sur un texte d'un professeur allemand de Ratisbonne, lequel, lui, s'appuyait sur des textes du XIVe siècle d'un prince de Constantinople" a-t-il expliqué. "Les musulmans, aujourd'hui, s'ils sont choqués, je comprends qu'ils le soient parce qu'ils n'ont pas lu ce texte".

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Voir aussi: Réactions de la Conférence des Evêques de France

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