Me promenant par hasard sur le forum du Pélerin, (rubrique <Benoît XVI et Jean-Paul II>, elle mérite d'être visitée) j'y ai trouvé (non sans une certaine surprise) ces deux beaux messages, dont je ne partage pas entièrement le contenu, mais qui, j'en suis certaine, toucheraient beaucoup le Saint-Père s'ils tombaient sous ses yeux.

Je ne suis pas catholique (ni d'une autre religon d'ailleurs) mais comme tout homme, je m'interroge, je cherche un sens à cette vie.
J'ai été élevé dans un milieu athée et même plutôt anti-clérical, où l'on se disait que c'était peut-être ceux qui en parlaient le plus (de la religion) qui en vivaient le moins. Et cette idée (sûrement infondée, du moins en partie) suffisait pour se dire qu'il n'y avait rien à attendre de la religion et rien à y rechercher.
Cependant, permettez-moi de vous donner mon opinion sur votre pape Benoît XVI que j'ai eu l'occasion de voir ici ou là à la télévision et lors d'un voyage en Italie en Août dernier (j'avais moi aussi envie de voir à quoi ressemblait ce nouveau pape... et comme nous étions à quelques kilomètres seulement de sa résidence d'été, c'était l'occasion ou jamais).
Bien que je ne partage pas ses convictions et ses positions archaïques en matière de morale, il me semble que vous avez là un homme vrai et d'une grande humilité. Ce sont là deux qualités qui se font bien rares dans notre société surtout de la part d'hommes détenant une haute responsabilité et exposés aux feux des médias.
J'ai trouvé que cet homme dégageait une grande sérénité et une grande profondeur. J'avoue même avoir été touché par le ton vrai qu'il avait pour tous ses propos. C'étaient certes des propos de foi qui ne me concernaient donc pas directement, mais ces propos étaient dits avec force et vérité.
On sentait qu'il ne se mentait ni à lui-même ni aux personnes qui étaient venues l'écouter. Je suis sorti un peu interloqué moi qui n'avais jamais entendu uniquement que les hommes d'église n'étaient que des sortes de gouroux obéissant à une soif de puissance.
Alors qui sait, peut-être un jour, pourrais-je découvrir votre foi, et y trouver un sens..
(1er novembre 2005)

Pourquoi Benoît XVI est le pape dont l'Eglise avait besoin

Plus le temps passe et plus je me dis que ce pape est un don du ciel.
Pourtant j'avais un peu peur au début de ce que nous réservait celui que l'on présentait comme le "gardien intransigeant du dogme".
Après 7 mois de pontificat, les regards ont bien changé sur ce nouveau pape.
Je peux vous le dire, en tant que jeune animatrice d'un groupe d'aumônerie de lycée, habituée à côtoyer jeunes et moins jeunes de ma paroisse.
Ce que j'apprécie chez Benoît XVI, c'est cette simplicité et ce recentrement très clair sur la foi et le Christ qu'il opére au sein de l'Eglise.
L'urgence est bien au recentrement sur la foi (du moins dans les pays développés et notamment en Europe) et non à brandir des étendards d'interdits concernant la morale qui ne font qu'éloigner un peu plus les personnes extérieures et même bon nombre de catholiques.
Donc, première raison à mon sens, le recentrement sur l'essentiel.
La seconde raison est pour moi le retour à plus de simplicité dans l'exercice de la fonction papale.
J'admirais beaucoup Jean-Paul II, mais il y avait un côté qui me dérangeait, c'était le côté un peu pape "star". J'étais aux JMJ de Rome et à celles de Cologne. A Rome je garde de merveilleux souvenirs mais lors des grands rassemblements, on se serait parfois cru dans un stade de foot ou à un concert de Johnny. C'était difficile de prier. C'était un peu le "show" du pape. Alors c'était sympa, on était tous heureux de pouvoir exprimer notre affection envers Jean-Paul II, il y avait un réel contact entre le pape et les jeunes et c'était assez fascinant, mais il manquait peut-être quelque chose que j'ai retrouvé à Cologne et que beaucoup de jeunes ont ressenti également.
Benoît XVI est plus réservé, c'est certain, il n'a pas le même charisme.
Pourtant sa présence était très forte d'une autre manière, plus discrète mais peut-être aussi plus profonde.
Cette invitation que Benoît XVI nous a lancée dans la nuit de Marienfeld à nous agenouiller avec lui devant l'Eucharistie fut un grand moment de foi, un temps de grâce, à la fois tellement simple et tellement beau: une simple hostie, un homme simple, tout en discrétion agenouillé devant son Seigneur et qui portait en même temps cette immense assemblée de jeunes dans une prière silencieuse.
Oui je crois vraiment que Benoît XVI est bien le pape qu'il nous fallait!!

(20 novembre 2005)

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