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DEUX BLOGS RÉTABLISSENT LA VÉRITÉ DU VOYAGE

Juste analyse de deux blogs

Après les analyses tendancieuses de la grande presse, représentée par Le Monde et Le Figaro, deux blogs -mais ce sont toujours les mêmes que je cite, et ce n'est pas une surprise - remettent les choses à leur juste place, et démontent l'habituel mensonge médiatique:

@ D'abord, Yves Daoudal, dans un article intitulé Benoît XVI en Turquie : les deux mensonges
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La presse a trouvé le moyen de nous fournir deux scoops sensationnels à propos de la visite du pape en Turquie. D’une part, Benoît XVI s’est prononcé pour l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, d’autre part il a prié dans une mosquée comme un musulman. Ce sont des faits doublement exceptionnels, car dans les deux cas Benoît XVI contredit radicalement ce que professait le cardinal Ratzinger. Et c’est tant mieux, ajoute-t-on, car ainsi il fait amende honorable après sa provocation antimusulmane de Ratisbonne, et il abandonne son opposition au grand mélange des religions.

Ces deux scoops sont deux mensonges. Aussi énormes que le battage médiatique avec lequel ils sont mis en scène.
Le pape n’a pas dit (à quelque moment que ce soit de son voyage) qu’il était favorable à l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. C’est le Premier ministre turc Erdogan qui a dit que le pape lui a dit… Ce n’est pas du tout la même chose.
Depuis quand la parole du Premier ministre turc est-elle parole d’évangile ? Surtout quand il est tellement évident que, au moment même où les autorités européennes commencent à tousser face à l’intransigeance turque sur Chypre, le gouvernement turc est prêt à utiliser n’importe quoi pour montrer qu’il a des alliés ?

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Maintenant, la visite de la mosquée.

Le pape a poliment accompagné l’imam, s’est arrêté avec lui et a acquiescé quand l’imam a suggéré un moment de méditation. Il ne s’est pas tourné vers La Mecque, il est resté à côté de l’imam, qui, lui, était en effet tourné vers La Mecque. Si cet imam, en visite à Rome, était conduit par le pape derrière l’autel de Saint-Pierre, dirait-on qu’il s’est tourné vers Jérusalem ?

D’autre part, contrairement à ce qu’on prétend, le pape n’a pas adopté une des postures de la prière musulmane, et n’a fait aucun geste propre aux musulmans. Il avait les bras croisés sous la poitrine, et ce que l’on voyait, ce qui apparaissait de façon spectaculaire, c’était sa croix pectorale en or, qui brillait sous les illuminations de la mosquée. C’est la croix du Christ qui est entrée au centre de la mosquée symbole de l’islam turc.
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@ Puis Patrice de Plunkett, qui recadre
Le Vrai voyage de Benoît XVI
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« Ce fut un voyage plus politique que populaire », concluait jovialement l’envoyé spécial de France Inter, ce vendredi matin. On ne peut pas imaginer plus total contresens. La visite de Benoît XVI en Turquie n’était pas politique. Et elle n’avait aucune ambition d’être « populaire », dans un pays musulman à 98 % ! Il faut être journaliste parisien, pour s’étonner que les musulmans ne fassent pas la fête au chef d’une autre religion que la leur.

Le cœur de ce voyage était l’œcuménisme, c’est-à-dire la prière commune des chrétiens pour leur unité.

Le voyage avait aussi un but immédiat : demander aux autorités turques de mieux respecter les droits des minorités chrétiennes, et appeler les Etats du monde entier à garantir la liberté religieuse.

Au passage, Benoît XVI a rappelé, à plusieurs reprises, que le christianisme était la matrice de l’Europe.

Enfin, le pape a montré ce qu’est l’attitude de l’Eglise catholique envers les musulmans. Elle est nuancée : ouverture d’esprit, dialogue quand c'est possible, sans confusion ni complaisance.

Contrairement à ce qu’ont automatiquement clamé les journalistes français, le chef de l’Eglise n’a pas « prié avec le mufti, tourné vers la Mecque ». Ecrire une balourdise de ce calibre frise la faute professionnelle, de la part d’un homme d’information ...



Le Cardinal Ratzinger sur la Turquie

"L'intégration de la Turquie dans l'Union européenne serait une grande erreur", a déclaré le préfet de la Congrégation au quotidien suisse Giornale del Popolo le 20 septembre dernier. ...
"La Turquie doit être respectée dans ses valeurs identitaires", car elle a "une autre mission à accomplir". Cette mission, c'est celle de "pont culturel", entre l'Europe et le monde arabe. Précisément, "la Turquie devrait former un continent culturel" avec les pays arabes, même si "le moment n'est pas propice, à cause des tensions existantes".

Toujours modeste, le cardinal a déclarer se prononcer sur cette question en tant que"petit historien qui a toujours conservé amour et attention pour cette discipline". Pour l'historien Ratzinger, l'Europe est un concept non pas d'abord "géographique" mais "culturel", qui s'est forgé au cours d'un processus historique parfois conflictuel, et fondé sur la foi chrétienne.
... Le cardinal fait observer que l'empire ottoman a toujours été en opposition avec l'Europe. Même si, dans les années vingt, Kemal Attaturk a construit une Turquie laïque, elle demeure le noyau de l'ancien empire et a un fondement islamique. Elle est ainsi très différente de l'Europe, qui est elle-même un ensemble de nations laïques, mais avec un fondement chrétien, même si elles semblent aujourd'hui le nier.
(27 septembre 2004)


Bilan du voyage en Turquie | Le Saint-Père parle aux jeunes