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VOEUX À LA CURIE (2)

La paix, la famille et le dialogue

En attendant des commentaires plus étoffés, l'agence Zenit livre une première synthèse du discours.
Les grands thèmes de 2006 pour Benoît XVI

Le pape fait un bilan de fin d’année en présence de ses collaborateurs de la Curie

Le pape Benoît XVI a expliqué ce vendredi que les grands thèmes qui ont marqué son ministère de successeur de Pierre au cours de cette année 2006 ont été : la promotion de la paix, de la famille et du dialogue interreligieux.

Le pape a dressé un bilan de l’année écoulée, en présence des cardinaux et des membres de la Famille pontificale et de la Curie romaine qu’il a reçus dans la salle Clémentine du Palais apostolique pour leur présenter ses vœux de Noël.

L’année qui se termine, a-t-il constaté « reste dans notre mémoire avec la profonde empreinte des horreurs de la guerre qui s’est déroulée près de la Terre Sainte, comme également en général du danger d’un affrontement entre cultures et religions – un danger qui plane encore de façon menaçante sur notre époque ».
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« On ne peut trouver la paix sur la terre sans la réconciliation avec Dieu, sans l’harmonie entre le ciel et la terre », a affirmé le pape dans son long discours prononcé en italien.

A la lumière de ce lien entre le thème de « Dieu » et de la « paix », le pape est revenu sur les quatre voyages apostoliques internationaux qu’il a accomplis en 2006 : en Pologne (du 25 au 28 mai), à Valence (les 8 et 9 juillet), en Bavière (du 9 au 14 septembre) et en Turquie (du 28 novembre au 1er décembre).

Après avoir rappelé sa visite en Pologne, un « devoir de reconnaissance » envers Jean-Paul II, il a rappelé que le voyage à Valence a eu comme objectif principal la Rencontre mondiale des Familles avec le pape.

Dans ce contexte, Benoît XVI a manifesté sa « préoccupation concernant les lois sur les couples de fait ». « Lorsque sont créées de nouvelles formes juridiques qui relativisent le mariage, le renoncement au lien définitif obtient d’une certaine manière également un sceau juridique. Dans ce cas, une personne qui a déjà du mal à se décider, aura encore plus de difficultés à le faire ».

Rappelant sa visite à Munich, Altötting, Ratisbonne et Freising, le pape a expliqué que l’un des thèmes principaux de ce voyage était celui du dialogue.
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« Il devient de plus en plus évident que le monde a besoin, de manière urgente, du dialogue entre foi et raison », surtout parce que « la capacité cognitive de l’homme, sa domination sur la matière à travers la force de la pensée, a fait entre-temps des progrès alors inimaginables. Mais le pouvoir de l’homme, qui a grandi entre ses mains grâce à la science, devient toujours davantage un danger qui menace l’homme lui-même et le monde », a expliqué le pape.

« La foi en ce Dieu qui est en personne la Raison créatrice de l’univers doit être accueillie par la science de façon nouvelle comme un défi et une chance », a souligné le pape, expliquant son fameux discours du 12 septembre à Ratisbonne. « Réciproquement, cette foi doit reconnaître à nouveau son ampleur intrinsèque et son propre caractère raisonnable ».

Le pape a ainsi traité la question du dialogue entre les religions, thème décisif de sa visite apostolique en Turquie qui lui a « offert l’occasion d’illustrer également publiquement (son) respect pour la religion musulmane ».

« Le monde musulman doit aujourd’hui, de manière très urgente, faire face à une tâche très semblable à celle qui fut imposée aux chrétiens à partir de l’époque des Lumières et à laquelle le Concile Vatican II a apporté des solutions concrètes pour l’Eglise catholique au terme d’une longue et difficile recherche ».

« D’une part il faut s’opposer à une dictature de la raison positiviste qui exclut Dieu de la vie de la communauté et de l’organisation publique, en privant ainsi l’homme de ses critères spécifiques de mesure », a-t-il déclaré. « D’autre part il faut accueillir les véritables conquêtes des Lumières, les droits de l’homme et spécialement la liberté de la foi et de son exercice, reconnaissant dans ces droits des éléments essentiels également pour l’authenticité de la religion ».

Après avoir rappelé l’importance, pour la promotion du dialogue entre les chrétiens, de sa rencontre en Turquie avec le patriarche œcuménique Bartholomaios Ier, le pape a conclu en réaffirmant le défi de la paix.

« Nous devons apprendre que la paix ne peut être obtenue uniquement de l’extérieur, avec des structures, et que la tentative de l’établir par la violence conduit uniquement à de nouvelles violences », a-t-il conclu. « Nous devons apprendre que la paix ne peut exister que si la haine et l’égoïsme sont surmontés de l’intérieur », a-t-il affirmé.


 

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La famille, le sacerdoce (ESM)

Le site Eucharistie-Miséricordieuse donne également une synthèse, en attendant la publication du texte en français, sur le site du Vatican. En développant un peu plus le thème

@ de la défense de la famille...
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Le mariage et la famille, a poursuivi le Saint-Père, fut le thème du voyage successif à Valence (Espagne), avant d'évoquer les témoignages de familles en crise, retrouvées dans l'effort et le retour au bonheur. "J'ai été impressionné face à ces couples et à leurs enfants, à ces familles solidaires à travers les générations, dans une Europe qui semble ne plus vouloir avoir d'enfants."
"Pourquoi en va-t-il ainsi? Les réponses à une si grande question sont complexes" a dit le Pape. "Avant tout, il faut saluer tant de couples qui disent oui à la vie et en acceptent la charge. A la nécessité de consacrer du temps aux enfants, s'ajoutent les "règles à respecter afin qu'ils aient une vie juste tout en préservant leur liberté".

Puis Benoît XVI a rappelé que "l'homme d'aujourd'hui a peur de l'avenir et que son désir d'une vie toute pour soi lui fait apparaître la paternité comme un risque majeur, quelque chose de pratiquement insoutenable. Si on ne revient pas aux fondements de la vie, aux certitudes de la foi, il sera de moins en moins possible de transmettre le don de la vie et la mission" de construire l'avenir. D'autre part, il y a la question des engagements définitifs: "L'homme peut-il se lier pour toujours ? Peut-il prononcer un oui de toute une vie ? Il le peut et a été créé pour cela. Ainsi se réalise la liberté de l'homme mais aussi le cadre sacré du mariage qui en s'élargissant devient une famille et construit le monde".
Ensuite, il a redit sa perplexité quant aux unions de fait. "Lorsqu'apparaissent de nouvelles formes juridiques qui relativisent le mariage, le renoncement au lien définitif reçoit en fait une consécration". Aujourd'hui, on minimise aussi la différence des sexes, "ce qui relance tacitement les funestes théories selon lesquelles les caractères ne seraient qu'un simple fait biologique".
Le Pape a alors rappelé qu'il s'agit là d'un "mépris du corps qui tend l'homme à s'émanciper de son corps, de la sphère biologique, au point de le détruire". A ceux qui disent que l'Eglise "ne devrait pas intervenir en la matière, on doit répondre que l'homme intéresse l'Eglise. Elle a le devoir de défendre l'homme, la créature dont l'union corps et âme est image de Dieu".
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@ .... et du célibat des prêtres, considéré comme un renoncement par amour, et un acte de foi (voir ici: Célibat (des prêtres) )
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Benoît XVI a alors évoqué sa visite en Bavière, "placée -a-t-il dit- sous le signe de Dieu, auquel se rattachaient la question du sacerdoce et celle du dialogue" ce qui a permis de rappeler l'Ancien Testament pour lequel les prêtres (tribu de Lévi) n'ont pas de terre à cultiver.

"Le fondement de la vie du prêtre, la terre de sa vie, c'est Dieu. Et cette théo-centralité dans la vie sacerdotale est nécessaire dans ce monde beaucoup trop fonctionnel où tout service est calculé et vérifiable. Le prêtre doit connaître Dieu de l'intérieur pour le porter à l'homme, c'est là une nécessité".

A propos du célibat, Benoît XVI a redit que le sacerdoce "ne se conçoit et ne peut se vivre que sur cette base", car "des raisons simplement pragmatiques comme une plus grande disponibilité ne sont pas suffisantes". On pourrait penser que le célibat comporte "une forme d'égoïsme qui voudrait éviter les responsabilités et les difficultés du mariage".

"Le véritable fondement du célibat sacerdotal réside dans la formule Dieu est ma terre, ce qui ne signifie pas se priver d'amour mais se laisser prendre par la passion pour Dieu. Il doit s'agir d'un témoignage de foi".
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Quatre voyages en un (Sandro Magister)

Dans son blog en italien, Settimo Cielo, Sandro Magister, qui annonce pour après Noël une analyse détaillée du message papal, nous le présente ainsi:
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Quattro viaggi in uno: il film di Natale di papa Benedetto

Come era facile indovinare, anche alla vigilia di questo Natale, come già un anno fa, il discorso che Benedetto XVI ha rivolto alla curia romana è di quelli che è obbligatorio leggere e conservare.

Un anno fa papa Joseph Ratzinger dedicò buona parte del suo discorso prenatalizio all’interpretazione del Concilio Vaticano II.

Questa volta invece egli ha detto qual è il tratto unificante dei quattro viaggi fuori d’Italia che ha compiuto nel 2006: in Polonia, in Spagna, in Germania e in Turchia.

L’elemento unificante e determinante, ha detto, è la questione su Dio. Alla quale egli tutto fa risalire: la shoah, l’islam, lo scontro delle civiltà, il crollo delle nascite, le nozze gay, il celibato del clero… Dedicando a ciascun punto ragionamenti di grande interesse.






 

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