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QUI MANIPULE LES FOUS D'ALLAH?
 

"Le libre journal de la France Courtoise", de Serge de Beketch, qui s'intitule lui-même "décadaire de résistance française et catholique", est une publication confidentielle et courageuse, qui n'a pas l'habitude de manier la langue de bois. Sa langue à lui est plutôt râpeuse, et parfois assez éloignée de ce que la charité chrétienne nous enseigne...
Le n° 387 consacre un dossier de 7 pages (sur 24 !!) à ce qu'il est désormais convenu d'appeler la controverse de Ratisbonne.
Il y reproduit in extenso le discours du Saint-Père, ce qui est la moindre des choses pour permettre au lecteur n'ayant pas accès à Internet de se faire sa propre opinion.
Et il pose LA bonne question: qui a forgé cette manipulation? Car c'est vrai que les photos des populations musulmanes excitées, diffusées complaisamment entre le 17 et le 25 septembre par les agences de presse occidentales, ont de quoi laisser perplexes.
La manipulation se lit donc au moins au second degré.
Nous sommes encore en démocratie, certes, et la liberté d'expression est totale... mais uniquement pour ceux qui s'alignent sur la pensée unique et le consensus mou. Les autres prennent des risques. Je ne citerai donc pas en entier toutes les conclusions du "Libre Journal", car elles sont loin d'être politiquement correctes. Je laisse mon lecteur hypothétique les deviner, ou les découvrir lui-même sur le site du Libre Journal, lorsque l'article y sera mis en ligne.
Voici donc simplement l'éditorial de Serge de Beketch. Et c'est très intéressant...


Qui manipule les fous d'Allah?

Une fois de plus, toutes les bestioles du marigot médiatico-politique coassent leur avis sans savoir réellement de quoi il retourne. Et, bien entendu, sans avoir lu le texte du discours que le pape Benoît XVI a prononcé à l'Université de Ratisbonne, le mardi 12 septembre, dans le cadre de son voyage en Allemagne du 9-14 septembre.
....
Pour comprendre cette affaire, la chronologie est capitale.
Ce discours a été prononcé devant une assemblée d'universitaires dans l'après-midi du mardi 12 septembre.
Toutes les réactions que nous citons [ndr: en annexe, non reproduites ici, je laisse les lecteurs le imaginer, et ce n'est pas difficile] ont été diffusées dans la matinée du vendredi 15 septembre.

Il faut donc supposer qu'en quarante-huit heures, cet exposé magistral, long et complexe, qui fait appel à des notions que les catholiques eux-mêmes ignorent dans leur majorité et qui, évidemment, sont inaccessibles aux masses musulmanes, aurait été traduit en arabe littéraire, puis dans les différents dialectes arabes, puis imprimé, distribué à toutes les communautés islamiques (chiites et Sunnites) du monde.
Qu'il aurait été lu et médité par tous les dirigeants de ces communautés.
Enfin qu'il aurait été commenté d'une manière si univoque qu'il est impossible d'imaginer que cela ait été fait sans concertation avant d'être résumé à l'intention des peuples de l'Islam.
Une aussi industrieuse célérité de la part d'une communauté ethnico-religieuse qui n'est pas réputée pour son dynamisme et la vivacité de ses constructions intellectuelles conduit à supposer l'existence d'un centre opérationnel qui a pris en main toute l'affaire et qui l'a montée médiatiquement.
Bien entendu, une telle improvisation encourt le risque du contresens grossier.
C'est le cas ici puisque les "commentateurs" imputent au Saint Père des propos dont il se démarque sans la moindre équivoque. Benoît XVI insiste en effet sur le fait qu'il cite, non pas l'empereur byzantin lui-même comme le répètent les perroquets de l'infra-culture médiatique, mais l'éditeur Khoury qui, luimême, se réclame des écrits du célèbre islamologue français R. Arnaldez.
Le Pape, non content de ne pas prendre ces propos à son compte, a soin de souligner clairement « la rudesse assez surprenante » et la « manière si peu amène de l'empereur byzantin Manuel II Paléologue. » Et il ajoute qu'il « n'entend pas parler à présent de cela dans cette leçon », mais qu'il veut seulement aborder « un argument assez marginal » dans la structure de l'ensemble du dialogue sur le thème "foi et raison", comme point de départ à ses réflexions.


Rapprochement avec les chrétiens d'orient?

Or, le lecteur pourra d'ailleurs le vérifier, le fond de ces réflexions ne porte pas sur l'islam mais sur « la profonde concordance entre ce qui est grec dans le meilleur sens du terme et ce qu'est la foi en Dieu sur le fondement de la Bible ». Et, partant, sur « la nécessité intrinsèque d'un rapprochement entre la foi biblique et la manière grecque ».
D'une certaine manière, ce texte d'une immense portée théologique et historique aurait dû déplaire moins aux musulmans qu'aux Juifs ; que Jean-Paul II appela « nos frères aînés dans la Foi » et qui se voient disputer ce "droit d'aînesse" par ce que l'on pourrait appeler un magistère de la raison. La clef du ramdam artificiellement provoqué et entretenu autour de cette magistrale leçon est, du coup, bien éloignée de l'islam [...]. Elle réside dans l'extraordinaire rapprochement que le Pape tente avec les chrétiens d'Orient en disant son regret d'une « déshellénisation du christianisme ».
C'est donc moins chez les excités en turban que chez les ennemis implacables d'une réconciliation des Eglises d'Occident et d'Orient, aux implications géopolitiques inestimables, qu'il faut chercher les agents infectieux de cette hystérie collective.

Les foules musulmanes se trouvant une fois de plus réduites au rôle grotesque de l'abruti méchant, bavant et vociférant qui, depuis le 11 septembre 2001, est l'inévitable troisième couteau de toute production hollywoodienne digne de ce nom.

S. de B.


Diaporama: l'Islam contre le Pape

En illustration de ces propos de bons sens,voici des photos très éloquentes: elles ont été diffusées via yahoo par les agences de presse occidentales entre le 17 et le 27 septembre: diaporama Flickr


 

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